De nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes découvertes au Vietnam

guêpe mâle Loboscelidiinae - AustralieAlex Wild / myrmecos.net
Des nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes découvertes au Vietnam. De tout petits insectes indispensables dans l'écosystème.
Le monde animal est extrêmement vaste. On fait encore des découvertes très régulièrement. Direction le Vietnam où pas moins de 16 nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes, essentielles pour l’écologie, mais très peu connues, ont été découvertes. Ces nouvelles espèces du genre Loboscelidia, de très petite taille et inoffensives pour l’homme, devraient permettre d’en apprendre davantage sur cette famille.
Des nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes découvertes au Vietnam
On doit cette découverte à des chercheurs de l’Université de Kyushu et du Musée national de la nature du Vietnam, en place dans les hauts-plateaux du pays et leurs immenses forêts. Ce genre d’insectes, dominant dans la famille des hyménoptères, a été découvert il y a 150 ans, mais leur fonctionnement est encore très peu documenté. Avec ces 16 nouvelles espèces, leur nombre reconnu grimpe de plus de 30 %, à 67 aujourd’hui.
Les chercheurs ont pu étudier le comportement d’une femelle de l’espèce Loboscelidia squamosa. Cette guêpe a détruit un œuf d’insecte dans le but de le remplacer par le sien. Ensuite, elle a enterré l’œuf parasité dans un trou qu’elle avait creusé, un comportement qui n’est pas isolé, loin de là, de précédentes études ayant déjà mis en avant cette caractéristique propre aux femelles guêpes solitaires.
De tout petits insectes indispensables dans l’écosystème
Et si le plus souvent, les guêpes sont associées à nos guêpes occidentales, pas toujours très sympathiques et à la piqure plutôt douloureuse, sachez que les insectes de la famille Loboscelidia sont très différents. Leur taille, par exemple, est celle d’une pépite de chocolat, 2 à 5 millimètres, et elle est inoffensive pour l’homme, contrairement à sa cousine européenne, mais leur petite taille ne représente pas son importance dans la régulation de l’écosystème. En effet, comme l’explique le professeur Toshiharu Mita, principal auteur de l’étude, “elles agissent comme les parasites des autres insectes. Elles pondent leurs œufs dans le corps ou les œufs de leur hôte et finissent pas les tuer“, se débarrassant notamment de mouches et autres moustiques. Au total, elles peuvent pondre entre 400 et 600 œufs.