Dès janvier 2026, une taxe inédite s’appliquera à des millions de véhicules déjà immatriculés

Image d'illustration. Carte grise assurante vignette verteADN
À partir de janvier 2026, une taxe inédite concernera des millions de véhicules déjà enregistrés en France. Cette mesure s’ajoutera aux coûts existants liés à la carte grise et impactera de nombreux automobilistes.
Tl;dr
- Un malus écologique rétroactif s’appliquera dès 2025.
- Taxation ciblée sur les voitures lourdes ou polluantes d’occasion.
- Le marché de l’occasion et les automobilistes s’inquiètent.
Nouveau malus écologique : une taxe rétroactive qui fait débat
Depuis l’annonce du nouveau malus écologique rétroactif, le secteur automobile est en ébullition. Concrètement, il ne sera bientôt plus possible de revendre certains véhicules sans régler une nouvelle taxe, même si ceux-ci circulent déjà depuis plusieurs années. Cette mesure concerne principalement les voitures immatriculées après 2015 et vise les modèles affichant un certain poids ou dépassant un seuil d’émissions de CO₂.
Les véhicules concernés et la mécanique du dispositif
Sous le prisme de la loi de finances 2025, cette taxation inédite se déclenchera lors d’un changement de titulaire, d’une revente ou d’une succession – chaque fois que le certificat d’immatriculation, la fameuse carte grise, changera de main. Sont ainsi visés prioritairement les SUV, grandes berlines, pick-up ou 4×4 excédant 1 799 kg et générant au moins 131 g/km de CO₂. Le mécanisme combine deux critères essentiels :
- Émissions de CO₂ supérieures à 108 g/km (norme WLTP) pour activer le malus carbone.
- Masse supérieure au seuil fixé pour déclencher le malus poids.
À noter que le barème appliqué dépendra toujours de l’année d’immatriculation initiale du véhicule. Pour limiter l’impact sur les modèles plus anciens, un abattement sera octroyé par année d’ancienneté ; cependant, pour toute voiture immatriculée après 2022, le barème actuel s’appliquera avec une majoration pour le poids.
Des conséquences immédiates sur le marché de l’occasion
Ce durcissement va inévitablement bouleverser l’univers des transactions automobiles d’occasion. Déjà, certains professionnels anticipent une hausse des prix sur les véhicules lourds ou fortement émetteurs, destinée à compenser la future taxe. Plusieurs acheteurs pourraient hésiter à investir dans ces modèles désormais pénalisés fiscalement.
Tensions entre transition écologique et justice fiscale
Face à cette réforme, la grogne monte chez les associations et nombre d’automobilistes. Pour eux, il s’agit ni plus ni moins que d’« imposer une taxe sur des choix effectués il y a dix ans ». L’aspect rétroactif du dispositif nourrit ce sentiment d’injustice. De son côté, le gouvernement maintient que ce levier fiscal permettra surtout d’accélérer la transition vers des voitures moins polluantes et participera activement à la réduction des émissions globales du parc français.
Le débat est donc loin d’être clos : entre ambition environnementale assumée et contestation autour de sa méthode, ce malus rétroactif s’impose comme un tournant majeur pour l’automobile hexagonale.