Décès d’une femme porteuse de prothèses mammaires défectueuses
30 000 à 40 000 femmes portent aujourd’hui ces prothèses mammaires défectueuses PIP fabriquées dans le Var.
Ces prothèses mammaires ont été déjà été retirées du marché en 2010 par l’Afssaps, l’Agence des produits de santé en guise de prévention. Ce n’est qu’après que le pôle santé du parquet de Marseille avait ouvert une enquête. Les porteuses de ces implants ont crée une association appelée « PPP ». 1400 de ces porteuses ont aujourd’hui porté plainte et l’association a déclaré hier le décès d’une d’entre elles.
Grâce à l’enquête, il a été déterminé que le gel de silicone utilisé par le fabricant varois n’était pas destiné à un usage médical mais plutôt industriel. De plus, il s’agissait de gel périmé mais dont la date de péremption était modifiée par les commerciaux. Ces implants PIP se rompent deux fois plus que les autres implants. Le gel de silicone périmé et irritant aurait provoqué chez la porteuse décédée un lymphome. Ce gel serait donc à l’origine de son décès.
L’entreprise varoise est aujourd’hui en liquidation judiciaire mais l’affaire n’est pas encore clause. D’ailleurs, les porteuses ne sont pas que françaises, la société exportait 90% de sa production en Angleterre et l’Espagne. L’État, quant à lui, couvre les frais de retrait de ces implants. L’association des porteuses réclame jusqu’au remboursement des opérations de reconstruction.