Décès à l’hôpital : un an de prison avec sursis pour un chirurgien de Strasbourg
Mis en cause dans le décès d'un adolescent survenu en 2008, un chirurgien vient d'écoper d'un an de prison avec sursis.
Les faits remontent au 21 décembre 2008. En ce dimanche, le jeune Maxime, 15 ans, est admis à l’hôpital de Hautepierre (Strasbourg) en urgence après une mauvaise chute en VTT. Il est alors aux alentours de midi et Maxime est pris en charge dans le service du docteur Raphaël Moog.
Ce dernier, spécialisé dans la chirurgie pédiatrique, n’est cependant pas présent dans l’établissement lors de l’arrivée du jeune garçon, étant d’astreinte ce week-end. Témoignant d’une grave fracture de la rate et souffrant d’une lourde hémorragie interne, Maxime sera abondamment transfusé sans toutefois que son état ne s’améliore.
Strasbourg : “une faute caractérisée” attribuée au chirurgien
Le chirurgien arrive en fin d’après-midi et va prendre la décision de retirer, le lendemain matin, la rate du jeune garçon. Cette opération n’empêchera néanmoins pas le décès de l’enfant. Les parents de se dernier œuvreront des années durant pour permettre la tenue d’un procès, lequel vient de rendre son verdict.
Une interdiction d’exercer non prononcée
Alors que le parquet avait requis, à l’encontre de chirurgien Raphaël Moog, 18 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’une interdiction d’exercer pendant deux ans, le tribunal s’est finalement prononcé en faveur d’une condamnation à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire. MYTF1News, citant le jugement, nous informe ainsi que “Raphaël Moog a commis une faute caractérisée résultant de l’accumulation de défaillances non conformes aux bonnes pratiques et constituant des imprudences et négligences“. Le chirurgien pourra donc malgré tout poursuivre son activité professionnelle alors que le procureur avait pointé du doigt son arrivée tardive au chevet du patient ainsi que sa persistance “dans un choix qui n’était pas le bon”.