Pas-de-Calais : 18 mois ferme pour une conseillère municipale qui avait harcelé le père d’une victime du Bataclan
Mardi, le tribunal correctionnel de Béthune a condamné une conseillère municipale de Liévin, dans le Pas-de-Calais, à 18 mois de prison ferme pour avoir entre autres harcelé le père d'une victime de l'attentat du Bataclan.
Pour l’heure, les motivations de cette conseillère municipale de Liévin, dans le Pas-de-Calais, restent un mystère. Toujours est-il que mardi, le tribunal correctionnel de Béthune l’a condamnée à 24 mois de prison dont 18 ferme pour avoir harcelé plusieurs personnes dont le père d’une victime de l’attentat du Bataclan.
Les faits ont débuté quelques jours après que Patrick a perdu sa fille Nathalie, “régisseuse lumières dans le monde de la musique” comme le rapporte BFMTV.COM. L’homme de 63 ans reçoit les appels d’une femme disant être “Lou Sirkis, nièce de Nicola Sirkis, chanteur du groupe Indochine”.
Elle fait croire au père d’une victime du Bataclan qu’elle est de sa famille
Patrick raconte à France 3 Hauts-de-France la teneur de ces sollicitations : “Elle m’a appelé pour me raconter que ma fille était homosexuelle, qu’elle avait été violée et qu’elle était enceinte au moment de l’attentat“. Et d’ajouter : “À travers ce qu’elle disait, elle voulait me faire comprendre que j’étais passé à côté de la vie de ma fille”. Même si rien de ce qu’affirmait cette femme était vrai.
Elle va même parvenir à obtenir une photo de la défunte via le compte Facebook de cette dernière après avoir assuré au réseau social qu’elle était sa cousine. Le père de Nathalie poursuit : “Elle a récupéré une photo de Nathalie après une chute à vélo, où elle avait le visage tuméfié. Et elle racontait que c’est moi qui lui avait fait ça.”
La conseillère municipale perd ses droits civiques
La même année, Patrick porte plainte, et la femme identifiée et interpellée en 2016. Au terme de l’audience où elle n’était pas présente, ainsi représentée par un avocat, cette conseillère municipale a non seulement été condamnée à une peine d’emprisonnement, mais elle a également écopé d’une obligation de verser 5.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de couverture de frais de justice à la famille accablée. À noter que cette élue a de même perdu ses droits civiques, elle que ni ce père, ni sa fille ne connaissaient.
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