Dauphins échoués : 15 députés appellent à suspendre des techniques de pêche

Illustration. Un dauphin-pilote.Pixabay.com
Après la découverte, à la mi du mois, de cinq nouveaux dauphins échoués sur les côtes, 15 députés de divers bords politiques appellent le gouvernement à suspendre les techniques de pêche non sélectives.
Le lundi 16 janvier dernier, soit il y a deux semaines, l’ONG Sea Shepherd France déclarait avoir découvert 15 cadavres de dauphins “sévèrement mutilés et éventrés” sur une plage du littoral du bassin d’Arcachon, en Gironde. Moins d’une semaine plus tôt, c’est sur la plage de la Terrière, à La Tranche-sur-mer (Vendée), qu’un semblable corps avait été retrouvé.
Depuis décembre 2022, plus de 300 cadavres de petits cétacés échoués sur les côtes françaises
Un phénomène qui est loin d’être nouveau, et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) estime que depuis décembre 2022, ce sont plus de 300 cadavres de petits cétacés, en grande partie des dauphins communs protégés, que l’on a retrouvé échoués sur les côtes de l’Hexagone.
Une tribune pour appeler à la fin d’un “massacre”
En réponse à ce qu’ils considèrent tel un “massacre”, quinze députés de divers bords politiques ont décidé d’interpeller le gouvernement sur la question, et ce via une tribune publiée dimanche dans le JDD (article complet réservé aux abonnés). Un groupe emmené par Nicolas Thierry, député écologiste de la Gironde, dans un texte qui reconnaît dans un premier temps des mesures de protection déjà établis : “le gouvernement a décidé de mesures pour documenter le phénomène et repousser les dauphins hors des zones de pêche au moyen de répulsifs acoustiques”.
Une interruption voulue des techniques de pêche non sélectives
Dans un souci d’aller “plus loin” dans la préservation des dauphins, les auteurs de la tribune demandent la suspension des techniques de pêche non sélectives : “Nous joignons nos voix à celles des scientifiques et des ONG pour demander une action plus efficace face au massacre en cours sur nos côtes. Nous demandons au gouvernement d’interrompre pendant un mois les techniques de pêche non sélectives dans les zones à risque de la façade atlantique. Cette interruption doit être accompagnée d’une indemnisation des pêcheurs concernés pour combler le manque à gagner. Certains d’entre eux y sont déjà favorables”. Une requête rappelant celle émise mercredi dernier par la LPO.