Crises de colère fréquentes : le syndrome du mâle irritable (SMI) en cause ? Symptômes et explications

Image d'illustration. Homme téléphone énervé ADN
Des accès de colère fréquents peuvent révéler un syndrome souvent méconnu : le syndrome du mâle irritable (SMI). Découvrez ce trouble, ses principaux signes et les informations essentielles à connaître pour mieux comprendre cette réalité masculine.
Tl;dr
- Le syndrome du mâle irritable touche les hommes dès la quarantaine.
- Baisse de testostérone : irritabilité, fatigue, troubles du sommeil.
- Soutien médical et hygiène de vie améliorent les symptômes.
Quand l’irritabilité masculine a un nom : SMI
Depuis le début des années 2000, la communauté médicale s’intéresse de plus près à un phénomène aussi répandu que méconnu : le syndrome du mâle irritable, ou SMI. Décrit d’abord par le scientifique écossais Dr Gerald Lincoln en observant des comportements agressifs chez des moutons après la saison des amours, ce terme a depuis gagné du terrain auprès des spécialistes de la santé masculine. L’idée centrale ? Les hommes d’âge mûr subissent une évolution hormonale qui n’est pas sans conséquences sur leur humeur et leur bien-être.
Baisse progressive de la testostérone : quand tout s’emballe
Le déclin de la testostérone, souvent comparé à une sorte d’andropause, commence discrètement après 40 ans. En général, le taux chute d’environ 1 % par an. Mais les répercussions, elles, peuvent être plus bruyantes : irritabilité soudaine, coups de fatigue persistants malgré le repos, difficultés à se concentrer ou à se souvenir de certains faits récents. Il faut aussi compter avec une baisse de motivation ou même l’apparition de troubles anxieux, voire dépressifs.
Dans la pratique quotidienne, ces changements se manifestent par quelques signes évidents :
- Moral en dents de scie et perte d’intérêt pour certaines activités.
- Diminution notable du désir sexuel et moins d’énergie physique.
- Troubles du sommeil récurrents et prise de poids localisée au niveau abdominal.
Des facteurs multiples et une apparition parfois précoce
Si ces symptômes surgissent généralement entre 40 et 60 ans, certains hommes plus jeunes peuvent aussi y être confrontés. Selon le psychothérapeute américain Dr Jed Diamond, auteur ayant longuement travaillé sur le sujet, un mode de vie déséquilibré – alimentation médiocre ou stress chronique – accélère l’arrivée du SMI. Il n’est donc pas rare d’observer chez des trentenaires une hypersensibilité inédite ou une irritabilité difficile à gérer.
Accompagner et agir : quelles solutions pour le SMI ?
Devant ces bouleversements, que faire ? Première étape conseillée : consulter un médecin afin d’évaluer précisément ses niveaux hormonaux. Un ajustement du mode de vie (activité physique régulière, alimentation équilibrée, gestion du stress) reste l’un des leviers les plus efficaces pour contrer ces effets indésirables. Dans certains cas ciblés, un traitement hormonal pourra être envisagé, mais il doit rester très encadré.
À l’image de ce que vivent les femmes lors de leur propre transition hormonale, il convient d’apporter soutien et bienveillance aux hommes concernés. Créer un climat propice au dialogue sans jugement paraît essentiel pour traverser cette période souvent déroutante.