Crise des éleveurs : le plan d’urgence, une “fumisterie” pour Christian Jacob
Christian Jacob n'apprécie pas vraiment le plan d'urgence présenté par le gouvernement concernant la crise des éleveurs, et le président du groupe Les Républicains l'a vivement fait savoir au Premier ministre Manuel Valls.
Quand bien même les éleveurs pourraient éventuellement se satisfaire, ne serait-ce que temporairement, du plan d’urgence leur ayant été présenté par le gouvernement, Christian Jacob n’apparaît pas du tout séduit par la proposition visant à mettre un terme à la crise des éleveurs.
Mercredi à l’Assemblée, le président du groupe Les Républicains et ex-syndicaliste agricole a donc communiqué son point de vue à ce sujet, une pensée pour le moins virulente. Christian Jacob a en effet désigné ce plan d’urgence par des synonymes de son cru peu flatteurs tels “opération de com”, “mascarade”, “mensonge” ou encore “fumisterie”.
Christian Jacob : le plan d’urgence aux éleveurs, une “mascarade” et une “fumisterie”
Il a aussi déclaré, dans des propos rapportés par l’AFP, que “ce que nous avons fait pour la Grèce, nous le devons aux paysans de France”, avec également un appel à la démission du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Lequel se sentirait apparemment plus concerné par les problématiques du PS que par celles agitant le monde agricole.
La réponse de Manuel Valls
Le Premier ministre Manuel Valls a répliqué à ces attaques en évoquant une attitude inadéquate en pareille situation : “Face à cette détresse [des éleveurs en difficulté financière], les vociférations, les mises en cause personnelles […] ne sont pas dignes, M. Jacob, et ne sont pas à la hauteur de la situation”. Et d’ajouter : “Est-ce que vous ne vous rendez pas compte, M. Jacob, qu’à travers ces propos, à travers cette attitude, à travers ce type d’attaque, ce n’est pas vous que vous aidez, vos amis qui en profiterez, mais le poujadisme, le populisme que vous êtes une nouvelle fois en train de soutenir ?” Il ne devrait, enfin, pas être question d’un départ de M. Le Foll de son poste, le Premier ministre ayant parlé, à son sujet, d’une “mobilisation et [d’un] engagement sans faille”.