Créteil : 4.000 euros d’amende pour avoir menacé de mort Emmanuel Macron en se faisant passer pour un voisin
Mercredi, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné un homme de 67 ans a 4.000 euros d'amende pour avoir envoyé des menaces de mort au président Macron en signant à chacun fois d'un nom autre que le sien.
On sait maintenant ce qu’il en coûte de s’adresser en ces termes au président Macron. Mercredi, le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) a ainsi condamné un homme de 67 ans à 4.000 euros d’amende pour avoir envoyé des courriers au chef de l’État dans lesquels il le menaçait de mort.
Ces lettres avaient été envoyées entre septembre et décembre 2018. À l’intérieur, des paroles pour le moins violentes comme relaté par 20 Minutes : “nous allons te tuer” et “prépare ta mort sale pédale”. Et si ces courriers étaient à chaque fois signés, leur auteur n’a toutefois pas été identifié dans l’immédiat.
Menaces de mort au président Macron : il signait aux noms de son médecin et d’un voisin
Le sexagénaire, qui a reconnu les faits, avait en fait signé ses missives du nom de son médecin traitant et de celui d’un voisin “ami de 30 ans”. Après l’interpellation de plusieurs voisins, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste ont rapidement établi qu’il n’était en fait question que d’un seul et unique auteur.
Un voisin ayant émis des doutes à son sujet, un couple a alors été interpellé. L’épouse a mis en cause son mari en garde à vue et les analyses ADN ont confirmé ses dires.
L’homme reprochait des insultes faites au peuple italien
Le sexagénaire, d’origine italienne, a expliqué à la barre avoir rédigé et envoyé ces lettres “suite aux insultes du président vis-à-vis des Italiens”. Emmanuel Macron aurait ainsi “qualifié le gouvernement italien de populiste et la gendarmerie française est intervenue plusieurs fois en territoire italien pour ne pas garder des migrants”.
Le prévenu a reconnu avoir “fait une bêtise” et agi “sans penser aux conséquences”. Selon le procureur, l’homme aurait tendance à la “banalisation” et à la “minimisation” des faits. Le parquet avait au passage requis à son encontre une peine “d’avertissement” de six mois avec sursis assortie d’une amende de 1.500 euros. On notera enfin que le sexagénaire était poursuivi pour ses menaces et non ses insultes homophobes.
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