Crèche Baby Loup : la cour d’appel confirme le licenciement de la salariée voilée
Le licenciement de la salariée qui avait refusé de retirer son voile dans la crèche qui l'employait a été confirmé par la cour d'appel.
Le licenciement de Fatima Afif a été confirmé aujourd’hui par le cour d’appel de Paris. En 2008, cette salariée de la crèche Baby Loup avait refusé de retirer son voile sur son lieux de travail malgré la demande de sa direction et avait été licenciée. Fatima Afif avait alors porté plainte aux prud’hommes contre ses anciens employeurs. L’affaire avait ensuite connu de nombreux rebondissements, refletant le débat sur le port du voile en France.
En 2010, les prud’hommes justifient le licenciement de Fatima Afif estimant qu’il s’agit d’un cas “d’insubordination caractérisée”. L’ancienne salariée de Baby Loup fait donc appel, qui est rendu en octobre 2011. La cour d’appel de Versailles confirme le précédent jugement estimant que “compte tenu de leur jeune âge, n’ont pas à être confrontés à des manifestations ostentatoires d’appartenance religieuse”. Mais en mars 2013, la Cour de Cassation annule le précédent jugement car la crèche “ne gère pas un service public”.
La cour d’appel valide la décision de la crèche
Le 17 octobre, le dossier Baby Loup est de nouveau examiné par la cour d’appel de Paris qui a rendu son verdict aujourd’hui en faveur de la crèche. Pour la directrice de l’établissement, Natalia Baleato, il s’agit d’un “jour historique” et qui permet à la crèche d’offrir un “accueil en toute neutralité” pour les enfants. Pour son avocat, Me Richard Malka, “cette victoire (…), c’est l’affirmation que si la religion est sacrée pour certains, elle n’est pas sacralisée par la République”.
De son côté, l’avocat de Fatima Afif dénonce un “espèce de populisme” dans ce jugement. Il a déclaré qu’il est “très probable” que sa cliente se pourvoit en cassation.