Covid-19 : un risque plus important de maladies neurologiques chez les personnes infectées
D’après une nouvelle étude, être infecté par le virus de la Covid-19 augmenterait les risques de développer une maladie neurodégénérative.
Le virus de la Covid-19 a touché près de 540 millions de personnes dans le monde. Les effets de l’infection sur le long terme ne sont cependant pas encore tous connus. Une nouvelle étude vient cependant de préciser, dévoilée durant le 8e Congrès de l’Académie européenne de neurologie, vient de souligner que les personnes infectées auraient plus de risque de développer des maladies neurodégénératives.
Plus de risque de maladies neurologiques chez les infectés Covid
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Dr Pardis Zarifkar, auteur principal de l’étude, précise que « des études antérieures ont établi une association avec des syndromes neurologiques, mais jusqu’à présent, on ne savait pas si la Covid-19 influençait également l’incidence de maladies neurologiques spécifiques et si elle différait d’autres infections respiratoires ».
Pour en savoir plus sur les risques de pathologies neurologiques, les chercheurs de l’hôpital national de Copenhague au Danemark se sont servis des données de presque la moitié de la population danoise, dont les 910 000 personnes infectées au virus de la Covid-19. En plus de cela, ils ont analysé les informations de patients hospitalisés et ceux passés dans les services ambulatoires au Danemark entre février 2020 et novembre 2021 ; ainsi que celles des personnes ayant été touchées par la grippe avant la pandémie.
Des outils statistiques leur ont permis d’obser les risques relatifs à certaines maladies en fonction du sexe, de l’âge, des comorbidités ainsi que du type d’hospitalisation. Les résultats montrent notamment que les personnes infectées au Covid-19 avaient un risque 3,5 fois plus important d’être atteintes de la maladie d’Alzheimer et 2,6 fois plus de la maladie de Parkinson, par rapport à celle n’ayant pas contracté le virus. Nous apprenons aussi que leur risque d’AVC est 2,7 fois supérieur et 4,8 fois pour l’hémorragie intracérébrale.
Le DR Pardis Zarifkar a déclaré : « Nous avons trouvé des preuves d’un risque accru d’être diagnostiqué avec des troubles neurodégénératifs et cérébrovasculaires chez les patients positifs par rapport aux patients négatifs, ce qui doit être confirmé ou réfuté par d’autres études dans un avenir proche ».