Covid-19 : selon une étude, un patient sur dix souffrirait d’une affection neurologique grave
Une nouvelle étude vient de reconfirmer l’impact neurologique d’une infection au virus de la Covid-19.
Le virus de la Covid-19 n’est pas une simple grippe. Ce fait vient une nouvelle fois d’être démontré par une équipe de chercheurs. En effet, les résultats d’une récente étude publiée dans Critical Care Explorations viennent d’ajouter de nouvelles preuves quant aux effets du virus sur le cerveau. Ces travaux démontrent plus précisément qu’une partie des infections déboucherait sur des troubles neurologiques graves.
Des effets sur le cerveau qui se confirment
Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs affiliés à différentes universités américaines ont rassemblé et analysé les données de plus de 16 000 patients, hospitalisés à la suite d’une infection à la Covid-19 dans 179 hôpitaux se situant dans 24 pays différents.
Les résultats montrent ainsi que 13 % des patients admis à l’hôpital durant la première année de pandémie de Covid-19 avaient développé des affections neurologiques graves. Plus précisément, nous apprenons que 10,2 % des personnes recensées souffraient d’encéphalopathie, c’est-à-dire de maladies du cerveau altérant le fonctionnement et la structure du cerveau. Dans les détails : 331 ont eu un accident vasculaire cérébral (AVC), 243 une attaque et 73 une méningite ou encéphalite.
Anna Cervantes-Arslanian, une des auteures de l’étude, explique : « Nos résultats montrent que l’encéphalopathie à l’admission à l’hôpital est présente chez au moins un patient sur 10 infecté par le SRAS-CoV-2, tandis que les accidents vasculaires cérébraux, les convulsions et la méningite/encéphalite étaient beaucoup moins fréquents à l’admission ou pendant l’hospitalisation ».
Les auteurs ont aussi révélé à la suite de l’analyse des données que les patients souffrant d’affections neurologiques graves après une infection, avaient généralement eu des formes plus graves du virus de la Covid-19 et avaient été admis en soins intensifs. En plus de cela, l’étude de leur dossier médical montrait que ces personnes étaient plus susceptibles d’avoir des comorbidités, dont des antécédents d’AVC ou de trouble neurologique. Ils avaient aussi un risque de décès plus élevé.