Covid-19 : après des propos polémiques, un sénateur interdit d’exercer la médecine sur 9 mois
Vendredi, l'Ordre des médecins de Bourgogne-Franche-Comté a sanctionné le radiologue et sénateur Alain Houpert, lequel ne pourra ainsi plus exercer la médecins pendant 9 mois suite à des propos polémiques sur la Covid-19.
Pour avoir publiquement tenu des positions difficilement acceptables pour les autorités compétentes, le radiologue et sénateur Alain Houpert a été sanctionné par l’Ordre des médecins de Bourgogne-Franche-Comté. Le vendredi 4 novembre dernier, la chambre disciplinaire de cet Ordre a ainsi décidé d’interdire temporairement au praticien la pratique de la médecine. Le sénateur de Côte-d’Or avait émis des propos polémiques sur la Covid-19.
Propos polémiques d’Alain Houpert sur la Covid-19 : trois plaintes déposées
Trois plaintes avaient été émises à l’encontre du radiologue. La première par le syndicat de l’Union française pour une médecine libre, la deuxième par le Conseil départemental de Côte-d’Or de l’Ordre des médecins ainsi que par quatre médecins, et enfin la troisième par le Conseil national de l’Ordre des médecins. France 3 Bourgogne-Franche-Comté rapporte que chacune de ces plaintes a donné lieu à une condamnation pour Alain Houpert.
La problématique d’un traitement relayé sur les réseaux sociaux
La chambre disciplinaire de première instance a jugé que le radiologue avait eu une “attitude quasi irresponsable” en signant et en relayant sur le réseau social Twitter le manifeste “Laissons-les prescrire”. Ce dernier défendait un traitement contre la Covid-19 à base, principalement, de miel, de vitamine D et d’hydroxychloroquine. Cette attitude ne pouvait “que rajouter à la confusion médiatique de l’époque” et “décrédibiliser fortement les actions entreprises par les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre une pandémie planétaire”.
L’apparition dans un documentaire complotiste
Alain Houpert a également été condamné pour être apparu dans le documentaire complotiste “Hold Up”, où il invitait “tous les médecins à se rebeller”. L’Ordre des médecins de Bourgogne-Franche-Comté estime que ces propos “doivent être regardés comme une adhésion aux attaques distillées par les opposants des mesures décidées par les autorités sanitaires”. Le radiologue, défendu donc d’exercer la médecine pendant 9 mois, dispose d’un délai de 30 jours pour faire appel de la décision rendue.