Covid-19 : 20% des enfants victimes d’un stress post-traumatique suite au confinement
Pour la cheffe du service des urgences de l’hôpital des enfants de Toulouse, une nouvelle fermeture des écoles serait catastrophique pour la santé psychologique de nombreux enfants.
C’est certainement l’un des points d’accroche les plus souvent évoqués lorsqu’il s’agit de réfléchir à un nouveau confinement. Faut-il fermer les écoles ou non ? Le sort de nos chères têtes-blondes est en effet au cœur et des débats et le gouvernement l’a martelé à plusieurs reprises, tout sera fait pour que les établissements scolaires ne ferment pas leurs portes.
Si certains contestent cette volonté de ne pas confiner les écoles, d’autres, comme la professeure Isabelle Claudet, cheffe du service des urgences de l’hôpital des enfants de Toulouse, s’inscrivent dans la ligne du gouvernement. Les effets psychologiques du confinement chez les enfants semblent en effet une réalité qui se confirme dans les chiffres.
Syndrome de stress post-traumatique
Ce sont nos confrères de 20Minutes qui relaient les travaux du CHU de Toulouse qui, par le biais de son étude E-COCCON, a étudié les effets du premier confinement sur 380 enfants âgés de 8 à 15 ans. Si les conclusions de l’étude ne sont pas encore totalement validées, il en ressort pourtant une tendance particulièrement inquiétante.
Un enfant sur cinq aurait en effet ressenti un « stress post-traumatique » à la suite du premier confinement. Trouble du sommeil, changement de comportement ou perte d’envie de sortir font partie des principaux symptômes évoqués.
L'hôpital de #Toulouse veut comprendre comment les enfants de 8 à15 ans ont vécu le #confinement et le #Coronavirus et lance l'étude E-Coccon les 15 prochains jours avec un questionnaire de 20 minutes : pour participer 05 34 55 86 73 France 3 Occitanie https://t.co/eVv3LUtpQv
— CHU de Toulouse (@CHUdeToulouse) May 19, 2020
D’autres études vont dans le même sens
Au quotidien, les équipes du CHU de Toulouse ont remarqué une hausse des admissions de l’ordre de 40 à 70 % pour des problèmes psychologiques chez des enfants. Pour Isabelle Claudet, le gouvernement à tout intérêt à continuer sur sa volonté de garder les écoles ouvertes, car les effets pourraient s’avérer dévastateurs à plus ou moins long terme sur nos chères têtes blondes. Bien entendu, en cas de cluster dans un établissement, Isabelle Claudet reste favorable à la fermeture pour limiter le risque sanitaire.
Les équipes du CHU de Toulouse ne sont pas les seules à se pencher sur cette problématique. En Italie, une étude similaire a été menée sur les enfants de soignants. 1 sur 3 ont souffert de stress post-traumatique.