Côtes-d’Armor : en voulant vendre sa moto via leboncoin, il se retrouve dans un guet-apens
Le 26 avril dernier à Calorguen, dans les Côtes-d'Armor, le propriétaire d'une moto qui s'était présenté à un rendez-vous pour y vendre son deux-roues s'est retrouvé dans un guet-apens. L'un de ses agresseurs a expliqué à la barre que la victime lui devait de l'argent.
Après avoir publié une annonce sur le site leboncoin, le propriétaire d’une moto pensait avoir trouvé un acheteur. Le 26 avril dernier, il s’est ainsi présenté à un rendez-vous à Calorguen, dans les Côtes-d’Armor, accompagné d’une amie.
Mais sur place, écrit Ouest-France, personne ne semblait prêt à lui acheter sa moto. Le propriétaire a ainsi vu trois hommes dont l’un en retrait, avant que trois autres personnes ne sortent d’une voiture et ne s’en prennent à lui. C’est l’un de ces individus, armé d’un fusil, qui a lancé les hostilités en criant “C’est parti !”
Guet-apens en voulant vendre sa moto : “il aurait pu mourir sous les coups”
Le vendeur a été frappé par six personnes, avec notamment un coup de cross infligé. Son amie a tenté d’intervenir, mais elle a reçu des menaces et une gifle. L’homme au fusil lui aurait alors dit : “Dégage ou je te bute”.
L’avocat du couple explique qu’“il y avait des ecchymoses sur l’ensemble du corps du vendeur. Il a eu très peur, c’était très violent, il aurait pu mourir sous les coups”. Le groupe d’agresseurs a ensuite pris la fuite après avoir placé la moto sur une remorque et jeté le fusil dans un lac.
Un agresseur aurait agi par vengeance
Le couple a porté plainte quelques heures plus tard à la gendarmerie de Dinan. Le 7 mai dernier, un suspect a été appréhendé et placé en détention provisoire. Il a récemment comparu avec deux de ses frères devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo.
L’un des prévenus a expliqué que la victime lui devait 800 euros et qu’il avait décidé de se faire justice lui-même bien qu’ayant déposé plainte. Un geste qu’il regrette depuis : “J’aurais jamais dû faire ça pour une moto”. D’après l’avocate de l’accusé, ce dernier “voulait récupérer” le deux-roues.
Au final, le principal prévenu a été condamné à douze mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve. Ses deux frères ont quant à eux écopé de six et cinq mois de prison avec sursis et de deux ans de mise à l’épreuve. Habitants du Finistère, tous sont défendus de se rendre dans les Côtes-d’Armor pendant deux ans et de détenir une arme sur une durée de cinq ans.
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