Côtes-d’Armor : condamné à un an avec sursis pour avoir sexuellement agressé le fils d’un voisin
Jeudi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné un quinquagénaire à un an de prison avec sursis pour avoir, en février 2020, sexuellement agressé le fils de 11 ans d'un voisin de camping.
Les faits dont il est question ici remontent au 27 février 2020. Dans un camping de la côte du Goëlo (Côtes-d’Armor), un homme avait invité un voisin de 52 ans à venir prendre l’apéritif dans son mobile-home. À cette occasion, le premier avait présenté au second son fils de 11 ans. Le quinquagénaire s’était ensuite vu proposer de rester pour le dîner. Pendant que le père de famille préparait le repas, le voisin et l’adolescent regardaient un film, rapporte Ouest-France. Le quinquagénaire aurait profité d’une courte absence du père pour ceinturer le fils et l’agresser sexuellement.
Sexuellement agressé par un voisin : “pendant longtemps, j’ai eu du mal à dormir”
C’est après le départ du voisin que le jeune garçon avait confié à son père ce qu’il venait de subir. Les gendarmes en avaient été avisés et, le lendemain, une plainte déposée. Jeudi, la victime était présente au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, au contraire du prévenu. Quand la présidente lui a demandé s’il aurait préféré que le voisin soit là, l’adolescent a répondu ; “Non, c’est mieux comme ça. Je vais bien mais pendant longtemps, j’ai eu du mal à dormir. Aujourd’hui, je me méfie des adultes…”
L’accusé dit n’avoir aucun souvenir des faits
Lors de l’enquête, le mis en cause avait raconté aux gendarmes que le père de famille l’avait menacé avec une arme de poing. Également dépendant à l’alcool, le quinquagénaire avait déclaré ne pas se souvenir des faits dont on l’accusait. Le domicile familial avait été perquisitionné et le père placé en garde à vue. Celui-ci regrette encore sa courte absence le jour des faits. Pour le procureur, la non-présence du prévenu lors de l’audience en dit long : “Pourquoi le prévenu, qui n’aurait rien à se reprocher, et soi-disant amnésique, se réfugie-t-il lamentablement derrière son petit doigt. Pourquoi n’est-il pas venu s’expliquer ?” Condamné à un an de prison avec sursis, le prévenu devra également se soigner, ne plus paraître dans la commune et exercer d’activités au contact de mineurs. Son nom est de même inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).