Côtes-d’Armor : 9 mois avec sursis pour avoir filmé à leur insu au moins 400 femmes dans des toilettes publiques
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, a condamné un père de famille à neuf mois de prison avec sursis pour avoir, entre 2014 et 2017, filmé à leur insu au moins 400 femmes dans des toilettes publiques.
Un père de trois enfants a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) à neuf mois de prison avec sursis. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir filmé, à leur insu, au moins 400 femmes dans des toilettes publiques.
Ses agissements sont révélés en avril 2017 quand une femme découvre, dans les toilettes d’un supermarché de Loudéac, un téléphone portable posé sur une poubelle et caché sous du papier. En y regardant de plus près, rapporte France Bleu Armorique, la femme remarque que l’appareil filme « depuis huit minutes ».
200 Go de vidéos de femmes dans des toilettes publiques trouvés chez un particulier
Le détenteur du téléphone est rapidement identifié : un magasinier-cariste résidant dans le secteur. Les gendarmes mènent une perquisition au domicile de ce père de famille, et d’y trouver quelque 200 Go de vidéos dans son ordinateur. Des images tournées entre 2014 et 2017 et se centrant donc essentiellement sur des femmes pendant leur passage dans des toilettes publiques.
La présidente du tribunal, qui s’est indignée de l’audace folle du prévenu qui est ainsi allé jusqu’à poser son téléphone dans les toilettes d’une maternité, a déclaré qu’« au moins 400 victimes [ont été] recensées ». Ce qui laisse entendre que d’autres femmes pourraient avoir été filmées à leur insu pendant leurs besoins naturels.
« J’ai honte d’avoir fait ça »
Le prévenu s’est défendu en invoquant des « frustrations » au niveau de son couple, ajoutant qu’« il ne se passait plus grand-chose avec [sa] femme ». Il s’est néanmoins dit honteux de ce qu’il a fait, notamment sur l’épisode de la maternité. Sa peine de prison avec sursis est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans avec obligation de soins.
On notera que sur toutes les femmes filmées par le prévenu, une seule est au courant d’apparaître sur ces vidéos. Une victime qui avoue avoir depuis des difficultés avec son conjoint en plus d’être réticente à se rendre dans des toilettes publiques.