Côtes-d’Armor : 6 ans de prison pour avoir étranglé sa fille de 17 mois
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné un homme de 35 ans à six ans de prison pour avoir étranglé sa fille de 17 mois, laquelle se porte aujourd'hui bien.
La sentence aurait pu être bien plus lourde. Un homme de 35 ans, toxicomane, encourait ainsi une peine de 20 ans de prison avoir avoir étranglé sa fille de 17 mois en 2016. Mardi soir, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) l’a finalement condamné à six ans de prison pour ces faits.
Les faits, qui remontent précisément au 29 juin 2016 au soir, s’étaient produits dans un village situé non loin de Quintin. En rentrant dans une chambre, relate Ouest-France, une mère de famille découvre son compagnon en train d’étrangler son bébé à bout de bras. Elle s’empresse alors de retirer son enfant des mains de l’homme, et alerte les secours.
Bébé étranglé dans les Côtes-d’Armor : la victime n’a aucune séquelle
Si le pire pouvait être craint, la procureure parlant ainsi d’un bébé qui avait “les signes d’une asphyxie sur son visage” à l’arrivée du SAMU, la petite victime va non seulement survivre, mais de plus sans porter la moindre séquelle physique ou neurologique.
Pour Me Christophe Manant, qui représentait la petite fille, il s’agit là d’un “miracle”. Et pourtant, la mère aurait pu ne pas avoir la réponse appropriée, elle qui apparaissait aussi droguée que le père de l’enfant au moment des faits.
L’homme avait déjà tenté de tuer sa fille
Les parents du bébé, et également d’une fille de 11 ans, sont de grands consommateurs de stupéfiants. Plusieurs jours avant de s’en prendre à sa petite fille, le père s’était infligé une dose telle qu’il était resté éveillé 96 heures durant. La procureure mentionne “des signaux d’alerte” émis plus tôt dans cette journée du 29 juin.
L’homme avait ainsi fait le tour du village et notamment témoigné de son état paranoïaque auprès des clients d’un bar. D’après sa compagne, il aurait étranglé son bébé alors qu’il doutait qu’il en soit réellement le père. “Elle m’a confié ma fille vers 22h00. Je ne sais ce qui s’est passé. Je ne sais pas pourquoi je m’en suis pris à ma petite fille”, a confié le prévenu en pleurs.
Ce père de famille a au passage également écopé de 16 mois d’emprisonnement pour avoir frappé sa fille aînée et un adolescent, à Corlay, qui importunait son neveu. Des violences commises alors que l’homme était sous contrôle judiciaire. En juin 2017, il sortait d’une détention provisoire après avoir tenté de tuer sa fille.