Côte-d’Or : 15 ans de prison pour une tentative de suicide qui avait fait une quinzaine de blessés
Vendredi, la cour d'assises de la Côte-d'Or a condamné un homme de 53 ans à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir, en septembre 2016, provoqué une explosion de gaz et fait une quinzaine de blessés alors qu'il cherchait à mettre fin à ses jours.
S’il n’a pas payé son acte de sa vie, un quinquagénaire récemment jugé pour une tentative de suicide devra en régler les dommages collatéraux. Vendredi, la cour d’assies de la Côte-d’Or a ainsi condamné cet homme de 53 ans à 15 ans de réclusion criminelle pour les victimes causées par son geste.
Le 16 septembre 2016 au matin, rapporte 20 Minutes, un immeuble de Dijon avait été quasiment détruit suite à une déflagration. Les bâtiments environnants n’étaient alors pas loin de s’effondrer eux aussi. En dépit de la violence du choc, seuls des blessés avaient été à déplorer, une quinzaine. La personne la plus grièvement touchée, une femme aujourd’hui âgée de 59 ans, a depuis dû être amputée d’une jambe.
Il avait fait exploser un immeuble en voulant mettre fin à ses jours
Un homme brûlé à 20% du corps avait alors été admis dans un service pour grands brûlés à Metz avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire quelques semaines plus tard. Ce quinquagénaire avait ainsi reconnu avoir ouvert des bouteilles de gaz et mis le feu pour mettre fin à ses jours.
Lors de l’audience, l’avocat général a posé l’interrogation suivante : “Peut-on pénalement condamner un homme désespéré qui a voulu mourir ?” Avant d’indiquer que “sous les décombres on aurait pu retrouver des dizaines de morts”.
L’homme aurait agi par déception amoureuse
L’homme avait agi de la sorte après avoir été éconduit à plusieurs reprises par une voisine dont il était amoureux et avec laquelle il entretenait jusqu’ici des relations amicales. Il a assuré n’avoir jamais menacé cette femme ni voulu faire du mal à autrui.
Le prévenu a déclaré ne pas avoir un souvenir exact des faits en raison des médicaments et de l’alcool qu’il aurait absorbés peu avant. Si la peine décidée par la cour d’assises est de trois ans plus lourde que ce qu’avait requis l’avocat général, ce serait suite à l’émotion provoquée par le témoignage de la femme blessée mentionnée plus haut, jusqu’à en faire pleurer l’accusé.
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