Coronavirus, les mesures sanitaires continuent et se renforcent en France
Un nouveau couvre-feu vient d’être décidé par les autorités pour freiner la propagation du coronavirus. Cela concerne les régions les plus touchées par la pandémie de la Covid-19.
Que ce soit à Lyon, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lille, Rouen, Aix-Marseille ou Saint-Étienne, le renforcement des mesures restrictives vise à circonscrire la progression du virus afin de mieux protéger la population.
Des mesures fortes pour endiguer la progression de la pandémie
Le couvre-feu est l’une des principales annonces issues de la communication présidentielle. Il concerne les zones à forte concentration du virus. Une région et huit métropoles sont concernées. Elle intervient au moment où de plus en plus de zones sont passées au rouge traduisant ainsi une situation d’alerte maximale. Les restaurants, les cinémas et les théâtres et les cinémas sont les espaces les plus concernés par le couvre-feu.
Une période probatoire de quatre semaines est prévue pour l’implémentation de cette mesure qui pourrait connaître une extension sur deux semaines en plus. Les urgences sanitaires, les voyages, les déplacements à caractère professionnels sont quelques-unes des dérogations prévues par les autorités durant cette période. Le paiement d’une amende de 135 euros est prévu pour les contrevenants à cette mesure. Les récidivistes quant à eux paieront une somme de 1500 €.
La règle des 6 est une autre mesure prise par les autorités pour limiter la transmission du virus dans un cercle restreint. Que ce soit en famille, entre amis ou dans un restaurant, les regroupements autour d’une table doivent désormais être limités à 6 personnes.
Les entreprises sont invitées à recourir au télétravail
Le télétravail n’est pas une obligation. Par conséquent, aucune sanction n’est prévue pour les entreprises qui ne mettront pas en place ce mode de fonctionnement. Cependant, le président souhaite qu’un grand nombre d’entreprises mette en place des postes de travail à distance pour éviter la présence d’un grand nombre de personnes sur les lieux de travail.
Cette stratégie permettra de briser les chaînes de transmission du virus. « On a besoin, dit Emmanuel Macron, que les entreprises fonctionnent, avec des services publics qui soient ouverts, des bureaux de poste qui soient ouverts, des professeurs qui sont en classe. »
Deux à trois jours de télétravail par semaine, c’est que propose le Président français. Cependant, il revient à chaque entreprise d’évaluer la possibilité et la pertinence de ce mode de travail avant sa mise en place. Une négociation entre employeurs et salariés permettra de mieux déterminer les conditions de sa mise en application.
Il n’y aura aucune restriction sur les déplacements
« Il faut se préparer à vivre avec le virus jusqu’à l’été prochain », disait, il n’y a pas longtemps, Jean François Delfraissy. Et le président du conseil scientifique ne croyait pas si bien dire. Le président de la République l’a réitéré dans sa récente sortie. « On n’empêchera pas les gens de partir en vacances », a-t-il affirmé. La priorité du gouvernement peut se résumer en une trilogie : tester, isoler, protéger.
La deuxième vague épidémique étant désormais une réalité, la mise en place de nouvelles mesures vise à « baisser le nombre de contaminations », aux dires d’Emmanuel Macron. L’objectif affiché par les autorités est de partir de 20 000 personnes infectées à 3000 ou 5000 personnes.
Concernant les déplacements et les départs en vacances, aucune restriction ne sera imposée aux personnes désireuses de passer quelques jours de vacances. Que ce soit à la campagne ou dans une autre métropole non soumise au couvre-feu, les déplacements doivent se faire dans le respect des gestes barrières.
Il s’agit notamment du respect de la distanciation sociale en maintenant un mètre de distance, du lavage des mains à l’eau coulante, du port du masque obligatoire dans les lieux publics et enfin de l’utilisation d’un produit désinfectant comme le gel hydroalcoolique. Éviter de se toucher le visage et tousser ou éternuer dans le creux du coude sont d’autres gestes à appliquer pour éviter la contamination.
Le dépistage et le traçage des malades seront réorientés
Dans ses déclarations, le président français a annoncé la mise en place prochaine d’un nouveau mode de dépistage. Le lancement de cette méthode répond à un besoin de réduction des délais en ce qui concerne la mise à disposition des résultats du test. La méthode précédemment utilisée a montré de réelles limites dont la moindre n’est pas la lenteur dans la production des résultats.
Occasion pour Emmanuel Macron d’indiquer que les nouveaux tests font recours aux technologies innovantes, ce qui justifie leur rapidité et leur fiabilité. C’est le cas des tests antigéniques qui sont d’autorisation récente. Un autre avantage de ces tests, c’est la possibilité offerte à l’utilisateur à pouvoir effectuer lui-même son test de dépistage au Covid-19.
En outre, les autorités ont pris acte de ce que l’appli mobile StopCovid a été un échec. Une nouvelle application est en cours de développement sur instruction du chef de l’État. Grâce à cette nouvelle application, il sera plus aisé de tracer les personnes testées positives au Covid-19 et même de suivre les malades.
Le respect des gestes barrières est une priorité en matière de traçage. La présentation de la nouvelle application est prévue pour le 22 octobre 2020. Son nom de baptême est « Tous Anti-Covid ». Les lieux de testing et le niveau de circulation du virus sont d’autres informations qui seront fournies par cette application.
Des appuis multiformes au bénéfice du secteur médical
Dans ce train de mesures, le personnel de santé n’est pas en reste. À titre d’illustration, les soignants qui décident de travailler pendant les vacances de la Toussaint recevront une prime comprise entre 120 et 200 euros par jour de travail. En effet, au vu de l’afflux massif de malades que l’on observe dans les hôpitaux ces derniers jours, une saturation est à craindre.
Dans le même ordre d’idée et surtout dans le but de parvenir à un apaisement du personnel soignant, une hausse des salaires de 183 € est prévue. L’annonce de cette nouvelle a été faite le 15 octobre par le Premier ministre Jean Castex. Ladite augmentation se fera en deux phases. Une première tranche de 90 € dont le versement était prévu pour septembre 2020 et une seconde tranche de 93 € prévue pour le printemps 2021. Mais selon des sources concordantes, le déblocage de la deuxième tranche d’augmentation de salaire interviendra avant fin 2020.
Si ces mesures font des heureux dans le corps des fonctionnaires, elles ne vont pas sans grincement des dents dans le secteur privé. Les travailleurs de cet ordre de médecine estiment en effet être lésés. Une réflexion profonde s’impose pour désamorcer cette possible fronde qui s’annonce.
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