Confinement dans le Val-d’Oise : il porte plainte pour avoir été agressé lors de son contrôle d’attestation
Un habitant de Saint-Ouen-L’Aumône, dans le Val-d'Oise, a décidé de porter plainte pour des violences reçues lors d'un contrôle d'attestation. Lui-même passera en jugement en mars 2021 pour outrage et rébellion.
Cette histoire, révélée par France Inter, concerne un habitant de Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Cet homme de 30 ans raconte comment un contrôle d’attestation dont il a fait l’objet a dégénéré. “J’avais un petit souci sur ma voiture, je voulais changer les bougies si jamais il arrivait quelque chose avec mon bébé. Je venais de finir, je rentrais chez moi, lorsqu’un policier m’a dit ‘contrôle’.” Une source policière a confirmé que des contrôles de confinement étaient opérés dans ce secteur connu pour être un point de deal.
Lors d’un contrôle de confinement, des policiers auraient été frappés et insultés
Un policier a demandé au trentenaire de lui présenter son attestation de déplacement dérogatoire : “Il ne m’a même pas dit bonjour, il m’a dit d’enlever ma casquette et de lui donner mon attestation. Je lui ai dit que j’étais devant la maison.” La suite, filmée par des voisins, est particulièrement violente : “Ils m’ont tenu, ils ont mis leur genou sur la tête. Ils m’ont menotté et donné des coups de Taser sur la cuisse, ils ont bien insisté. Ça m’a tellement fait mal que je n’arrivais plus à respirer.” Mais si le contrôlé dément toute agressivité de sa part, du côté de la police, on indique que l’un des agents aurait reçu un coup de poing au visage et qu’un autre aurait été insulté de “sale blanc”.
Il porte plainte et passera en jugement en mars 2021
“Il ne m’ont même pas parlé d’amende sur le coup” poursuit l’habitant. “Ils étaient tellement agressifs. Ils me disaient ‘Alors, tu chiales, hein ? Tu chiales ?’. Mais ils ne m’ont pas parlé d’amende. De toute façon, je n’avais pas d’attestation donc je l’aurais payée…” Placé en garde à vue, le trentenaire a ensuite été examiné par un médecin qui lui a prescrit cinq jours d’ITT et relevé des marques pouvant avoir été causées par un Taser. L’habitant passera en jugement en mars 2021 pour outrage et rébellion. Pour les violences injustifiées dont il estime avoir été victime, il a lui-même décidé de porter plainte contre l’IGPN. À souligner que lors de ce contrôle, quatre personnes ont été interpellées : trois pour non-respect des mesures de confinement et la quatrième pour la possession de plus de 600 grammes de cannabis.