Confinement dans le Doubs : pour pallier l’absence de clients, le patron d’un bar installe des peluches
À Saint-Vit, dans le Doubs, le gérant d'un bar logiquement fermé en cette période de confinement a décidé d'y installer des peluches pour retrouver un semblant de vie dans son établissement.
Gérald est le gérant d’un bar à Saint-Vit, dans le Doubs. Comme bien d’autres commerçants, ce patron n’est actuellement pas en mesure de se livrer à son activité professionnelle en raison des mesures de confinement imposées pour contrarier la propagation du coronavirus Covid-19. L’absence de clients lui apparaît préjudiciable non seulement pour ses affaires, mais également pour la vie que ces consommateurs amènent dans son établissement. Sur ce dernier point, Gérald a trouvé une alternative.
Pour retrouver de la vie dans son bar, il y installe des peluches “piquées” à ses filles
L’Est Républicain rapporte que ce gérant de bar a décidé d’installer des peluches dans son établissement. Peluches par ailleurs “piquées” à ses filles : “D’ailleurs, elles râlent… Elles m’ont déjà demandé de les leur rendre quand tout sera terminé. Moi je leur réponds qu’elles ont quand même 20 et 25 ans !” L’initiative de Gérald a en tout cas fait des adeptes auprès des habitants : “Ils m’appellent, ils trouvent ça marrant, ça maintient le contact”.
L’aide de l’État, une maigre consolation
Reste que de voir des clients passer devant son bar sans pouvoir s’y arrêter chagrine ce patron : “C’est d’autant plus dur que tout autour de mon café, les commerces sont essentiels et peuvent continuer d’être ouverts”. Et d’ajouter : “Nous sommes à côté de la véloroute et à cette époque, nous avons beaucoup de touristes hollandais, allemands, belges. Ce sont des touristes qu’on ne reverra pas cette année”. Bien qu’étant éligible à l’aide de l’État fixée à 1 500 euros, Gérald déplore la “situation catastrophique” de son activité et souligne que “quand vous faites le compte des charges qui continuent de courir, électricité, eau, Sacem, [l’aide] c’est vite croqué…” Pour l’heure, ses compagnons inanimés faits de poils et d’amour lui permettent de trouver le temps un peu moins long : “Ces clients-là ne causent pas beaucoup… Ils consomment moins aussi. Mais au moins on a l’impression qu’il y a de la vie dans mon bar”.