Jupiter pourrait résister à la fin du Soleil
Des astronomes ont étudié un système planétaire similaire à celui dans lequel nous vivons.
Le 13 octobre, des astronomes ont publié dans la revue Nature les résultats d’une étude axée sur la mort de notre étoile, le Soleil. Ils montrent qu’une planète gazeuse géante, Jupiter, pourrait résister à ce qu’il en résulterait.
Mais avant de revenir sur cet événement, qui ne surviendra pas avant 5 milliards d’années, rappelons quelques points essentiels sur ce qu’est le système solaire qui nous héberge.
Le système solaire : quelques généralités
Avant de savoir comment il va mourir, il faut commencer par connaitre son origine.
Il y a 4,6 milliards d’années, le Soleil est né de l’effondrement gravitationnel d’une nébuleuse sur elle-même, suivi de la constitution d’un disque protoplanétaire.
Le “système” solaire quant lui est composé de 8 planètes, de 5 planètes naines (dont Pluton), et de 214 satellites naturels de ces planètes (sans compter le million d’astéroïdes et comètes. Il fait partie de la Voie lactée, et il est situé dans le Bras d’Orion. Le Soleil comprend 99,85 % de la masse du Système et fournit de l’énergie par fusion nucléaire de l’hydrogène en hélium.
Le Soleil est une naine jaune de taille moyenne, qui transforme dans son cœur de l’hydrogène en hélium, par un processus de fusion nucléaire. Enfin, le diamètre sy système solaire est de 20 milliards de kilomètres.
Le Soleil à court d’énergie
Une fois ces généralités certes très rapidement rappelées, que se passe-t-il quand notre Soleil va mourir, c’est-à-dire se trouver à court d’énergie dans 5 milliards d’années ?
Il va commencer par gonfler pour atteindre 250 fois sa taille actuelle et il va donc muer en géante rouge. Puis notre étoile va commencer par s’effondrer et refroidir lentement. En raison de la compression de la matière, elle deviendra une naine blanche, très dense et le noyau chaud va éjecter un anneau lumineux de gaz et de poussière. Cependant, avant de disparaître complètement, ce qu’il reste du Soleil va produire un phénomène très brillant qui va durer 10 000 à 20 000 ans.
Une planète géante gazeuse pourrait s’en tirer
Et c’est à ce moment que nous revenons à l’étude parue dans Nature il y a deux jours. Des chercheurs ont trouvé la preuve d’une planète géante gazeuse, similaire par sa masse à Jupiter, a survécu à la mort de son étoile.
Appelée MOA-2010-BLG477Lb (nous la surnommerons MOA), elle a été découverte en 2010. Ici, Joshua Blackman de l’Université australienne de Tasmanie et ses collègues ont obtenu des expositions profondes du champ qui entoure cette planète. Ils ont relevé que MOA s’est formée conjointement à son étoile hôte et qu’elle a survécu après la mort de l’équivalent de son Soleil.
I speak to the New York Times about our Nature paper showing evidence for a Jupiter-analog planet surviving its Sun's degeneration into a white dwarf, with J.P. Beaulieu, Dave Bennett, Camilla Danielski, @KVandorou, @aacole42, @seankterry and more.https://t.co/qxtM60AZE1
— Joshua Blackman (@sleepyk1tty) October 14, 2021
L’étoile hôte avait commencé par grossir en dévorant tout sur son passage. Il avait ensuite rétréci et se tasse ensuite pour devenir une naine banche.
Ce qui est notable, c’est que la géante gazeuse a résisté à cette explosion alors qu’elle décrit une orbite relativement proche de son étoile (à environ 2,8 Unités astronomique, quand Jupiter se trouve à 5,2 UA de notre Soleil).
Les planètes géantes gazeuses peuvent donc survivre à la phase de “gonflement” de leur étoile hôte. Et la Terre ? David Bennett, chercheur à l’université du Maryland (États-Unis) et co-auteur de l’étude, explique dans un communiqué : “Si l’humanité voulait se déplacer vers une lune de Jupiter ou de Saturne avant que le Soleil n’engloutisse la Terre pendant sa phase de supergéante rouge, nous resterions toujours en orbite autour du Soleil, bien que nous ne puissions plus compter sur la chaleur du Soleil une fois celui-ci transformé en naine blanche”.