Comment la Nasa pense empêcher qu’un astéroïde de 3,4 milliards de tonnes nous frappe en 2135

Le potentiel impact avec Bennu est prévu pour 2135. D'ici là, la Nasa travaille sur un plan.

Bennu, un nom de baptême presque mignon pour un monstre venu de l’espace. Découvert il y a près de 20 ans, cet astéroïde mesure près de 500 mètres de long, et pèse 3,4 milliards de tonnes.

Et l’on sait la date de sa potentielle et redoutée « rencontre » avec la Terre : le 21 septembre 2135.

1 risque sur 2.700

Pour le moment, le corps céleste gravite autour du soleil. Mais si il peut se contenter de frôler la Terre à une distance sûre, les scientifiques estiment que la probabilité qu’il nous frappe est de 1 sur 2.700 (chacun se fera sa propre idée sur le caractère rassurant ou non de ce taux).

Quoi qu’il en soit Kirsten Howley, de l’équipe nationale de défense planétaire du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) résume : « La probabilité d’un impact semble mince, mais les conséquences seraient désastreuses« . Croyons-la sur parole.

Le plan d’attaque

Mais que faire si Bennu décide de pointer le bout de son nez un peu trop près de notre bonne vieille Terre ? En 2016, la Nasa a envoyé une sonde dans le but qu’elle se pose à sa surface, ce qui devrait être fait cette année. Dans 5 ans, à son retour, les scientifiques pourront alors décrypter de quoi est composé l’astéroïde.

Et c’est là que le scénario tourne à la sauce science-fiction. L’Agence spatiale américaine envisage de construire un vaisseau chargé d’armes nucléaires susceptibles de disperser Bennu façon puzzle. Un projet qui nécessite l’aide de l’Administration nationale de la sécurité nucléaire et de 2 laboratoires d’armes du département de l’Énergie.

Baptisé HAMMER (pour Hypervelocity Asteroid Mitigation Mission for Emergency Response), il pourrait impacter frontalement Bennu pour lui donner gentiment envie de tracer sa route hors de notre trajectoire.
Selon la taille et la composition de Bennu, deux options. Soit un « impacteur de masse » de plus de 8 tonnes serait utilisé, soit un dispositif nucléaire embarqué, faisant exploser la bombe à une certaine distance de l’astéroïde, pour en éclater une portion suffisante.