Coca-Cola se paie des scientifiques pour faire passer les calories
Coca-Cola tente de se racheter une image en utilisant la caution de scientifiques afin de prouver que la boisson ne peut pas être responsable de l’obésité.
« Ne regardez pas trop du côté des calories et allez plutôt faire du sport ! » Voici en substance le message de Coca-Cola pour justifier le nombre de calories souvent très important contenu dans ses boissons.
Et si vous trouvez l’argumentation un peu légère, dites-vous bien que la firme américaine a fait appel à un parterre de scientifiques pour arriver à de telles conclusions.
Les scientifiques pour faire passer la pilule chez Coca-Cola
L’enquête très sérieuse commandée par Coca-Cola est parue le lundi 10 août dans le New York Times, la 4e entreprise agroalimentaire du monde s’est en effet associée avec des chercheurs de renom pour lancer l’organisation appelée la Global Energy Balance Network pour faire la promotion de l’exercice physique et inciter le consommateur à ne plus se concentrer sur le nombre de calories contenues dans les aliments.
Pour les scientifiques ayant participé à cette étude commandée par Coca-Cola et notamment Steven Blair, il n’y a aucune corrélation prouvée entre la consommation de sodas et « l’épidémie » d’obésité qui frappe les États-Unis. Une argumentation légère et démontée par tous les experts de la santé.
Coca-Cola veut se racheter une image
La grande majorité des diététiciens et nutritionnistes s’accordent pour dire que sans une alimentation équilibrée, l’exercice physique ne peut venir seul à bout de l’obésité.
Dans tous les cas, la stratégie de Coca-Cola est claire, se racheter une image. La consommation de sodas est en net déclin ces dernières années avec une chute de 25 % sur les vingt dernières années aux États-Unis. La firme utiliserait donc cette caution faussement scientifique pour rassurer des consommateurs refroidis par les nombreux messages de prévention. L’utilisation d’études scientifiques pour redorer son blason est une technique bien connue, notamment du côté de l’industrie du tabac qui a longtemps utilisé ce stratagème pour occulter la dangerosité du produit.