Cher : un médecin jugé pour avoir filmé à leur insu et violé une trentaine de patientes
Lundi s'est ouvert, devant les assises du Cher, le procès d'un médecin aujourd'hui à la retraité et accusé par une trentaine de patientes de les avoir filmées à leur insu et violées.
Âgé de 68 ans et aujourd’hui à la retraite, un médecin d’Argent-sur-Sauldre (Cher) comparaît depuis lundi devant les assises du Cher pour “viols aggravés” et “atteinte à l’intimité de la vie privée”. De 2005 à 2014, cet ex-généraliste aurait filmé une trentaine de patientes à leur insu et les aurait de même violées.
Selon Franceinfo, plusieurs de ces victimes étaient mineures lors des faits, et les viols d’avoir été commis à l’aide d’un spéculum, soit un instrument médical dont l’usage autorisé est d’écarter les paros pour permettre l’examen d’une cavité corporelle.
Un ex-médecin accusé par plusieurs patientes de viols par spéculum
La première plainte déposée à l’encontre de Thierry D. remonte à novembre 2014. Elle émane d’une femme qui était alors âgée de 19 ans. À l’occasion d’un long examen gynécologique, elle décèle la présence d’un caméscope dans la salle de consultation.
Après avoir signalé l’information aux autorités, les gendarmes ont mené une perquisition au cabinet du médecin, et d’y avoir découvert un certain nombre de vidéos sur lesquelles on voit des femmes s’allonger sur la table d’examen. C’est le mois suivant, le 2 décembre 2014 plus exactement, que le généraliste est arrêté. Placé en détention provisoire six mois durant, il est ensuite soumis à un contrôle judiciaire.
Il les filmait à leur insu : l’homme reconnaît une “c…nerie”
Cette plainte en aura encouragé d’autres, pour un total de 32 ou 36 dépôts selon les sources. Des patientes qui accusent toutes l’ex-médecin de viol par spéculum. Et si Thierry D. a reconnu avoir fait une “c…nerie” au sujet des vidéos, il nie en revanche les viols et affirme que ses examens n’ont jamais été injustifiés.
Le prévenu sera fixé sur son sort le 22, 27 ou 28 juin prochain, une date restant donc à fixer et à laquelle sera rendu le verdict. Pour les faits dont il est accusé, ce sexagénaire risque une peine maximale de 20 ans de prison.