Charente : Une septuagénaire ne peut plus rentrer en voiture chez elle à cause de son voisin
Depuis plus d’un an, cette retraitée doit parcourir à pied les 500 mètres qui séparent la voie publique de son domicile. La faute au propriétaire du château voisin qui ne veut plus que sa voisine passe en voiture.
Une brouette pour pouvoir ramener ses courses chez elle. Cette situation, Anne-Marie Bouvet-Gauthier, femme de 72 ans habitant à Mouthiers-sur-Boëme, en Charente, la vit plusieurs fois par semaine à cause d’un conflit de voisinage qui dure depuis près d’un an.
En effet, le voisin qui possède le droit de passage qui permet à la vieille femme de rentrer chez elle lui interdit désormais de le faire en voiture.
40 ans sans problème
Ce sont nos confrères de France 3 Nouvelle-Aquitaine qui relaient les difficultés quotidiennes auxquelles doit se confronter Anne-Marie. Depuis 1972, la retraitée bénéficie d’un droit de passage sur le chemin appartenant au château de La Rochandry, qui lui permet de rentrer chez elle en voiture. Un droit de passage inscrit dans l’acte d’achat de la maison.
Mais voilà, en 2016, le propriétaire du château décrète que la vieille femme n’a plus le droit de prendre sa voiture pour parcourir ce demi-kilomètre et qu’elle doit désormais le faire à pied. Ce dernier fait tout pour rendre le chemin impraticable, en garant un tracteur en travers de la voie ou en y déposant de grosses pierres de taille.
La justice doit trancher
Anne-Marie a du mal à comprendre ce revirement soudain de situation et s’en remet désormais à la justice pour trancher. Le tribunal d’Angoulême va statuer sur ce dossier et, selon l’avocat d’Anne-Marie, devrait se prononcer en faveur de sa cliente, car le droit de passage est inscrit sur le registre des hypothèques d’Angoulême.
Théoriquement, le propriétaire du château de La Rochandry se doit donc de laisser passer la retraitée sur ce chemin. C’est ce qu’il fait selon son avocat puisque la vieille femme peut rentrer chez elle sans soucis, à condition de pousser une brouette sur 500 mètres… Dans la région, un élan de solidarité s’est organisé autour d’Anne-Marie.