Cette comédie déjantée des années 2000 ravira les amateurs de l’humour façon Jack Black

Image d'illustration. DiablesseColumbia Pictures / PR-ADN
Le film Diablesse mélange situations grotesques et duo comique explosif pour un résultat hilarant.
Tl;dr
- Diablesse reste drôle malgré son humour noir et son scénario osé, déployant une énergie burlesque contagieuse.
- L’intrigue suit trois amis dans un enlèvement rocambolesque, visant à reconnecter Darren avec son amour perdu face à une psychologue manipulatrice.
- Jack Black et Steve Zahn forment un duo comique irrésistible, soutenu par des situations grotesques et des seconds rôles mémorables.
Quand l’absurde règne sur la comédie
Difficile de revisiter une comédie du début des années 2000 sans redouter le fameux effet « vieilli comme du lait au soleil ». Pourtant, malgré un humour particulièrement noir et un scénario qui ferait aujourd’hui grincer bien des dents, Diablesse, signé par le réalisateur de Happy Gilmore, parvient encore à arracher de vrais éclats de rire. Ce film, longtemps boudé par la critique, ne prétend pas révolutionner le genre – loin s’en faut. Mais il déploie une énergie burlesque contagieuse que même ses maladresses ne suffisent pas à enterrer.
Un trio inséparable… jusqu’à l’enlèvement
Au cœur de cette farce complètement déjantée, trois amis d’enfance liés par la musique et une solide dose d’immaturité : Darren Silverman, Wayne Leferssier et J.D. McNugent. Leur existence tourne autour d’un groupe hommage à Neil Diamond, jusqu’au jour où Darren succombe au charme autoritaire – pour ne pas dire toxique – de la psychologue Judith (Amanda Peet). Prête à tout pour garder son emprise sur Darren, elle s’impose en figure manipulatrice… Une dynamique qui va pousser Wayne et J.D., dans un éclair (ou un naufrage) de génie, à orchestrer l’enlèvement rocambolesque de Judith. Leur objectif ? Reconnecter Darren avec sa véritable flamme, Sandy (Amanda Detmer), ex-lycéenne aujourd’hui en passe de devenir nonne.
L’humour noir sans filet : caricature poussée à l’extrême
Sous ses airs potaches, la mécanique comique du film repose sur une succession de situations grotesques : effraction nocturne, séquestration dans un sous-sol ou encore scène délirante où deux amis déguisés manipulent un cadavre pour simuler un accident. Il faut reconnaître que ces excès sont ici assumés avec une telle outrance qu’il devient impossible de prendre ces personnages au sérieux. D’ailleurs, le film joue constamment avec les limites du bon goût – Judith distribuant des corrections slapstick aussi facilement qu’elle manipule ses ravisseurs –, tout en distillant quelques répliques mémorables comme ce conseil inattendu signé Jack Black : « si tu as plusieurs nachos collés ensemble, c’est UN nacho. »
L’alchimie Black-Zahn : gâchis ou miracle comique ?
Impossible d’évoquer Diablesse sans saluer le tandem explosif formé par Jack Black et Steve Zahn. Ensemble, ils incarnent une bêtise réjouissante – celle qui fait mouche par son absurdité même. Leurs échanges confinent souvent à l’improvisation tant leur complicité crève l’écran. On regrette presque que ce duo n’ait jamais été davantage exploité au cinéma. En prime, quelques seconds rôles savoureux relèvent la sauce : mention spéciale à R. Lee Ermey, entraîneur aussi violent qu’inénarrable.
Pour les amateurs d’humour grinçant et irrévérencieux (avec un brin de nostalgie), le film reste accessible en streaming sur Tubi – à vos risques… et sourires.