Certaines huiles d’olive constituent un cocktail toxique d’hydrocarbures et de phtalates

Certaines huiles d'olive dissimulent une multitude de substances nocives : hydrocarbures, plastifiants et autres produits toxiques, mettant en lumière une réalité troublante sur la santé de notre alimentation quotidienne.

Les dangers cachés dans l’huile d’olive

Jeudi 24 avril, une étude de l’association 60 Millions de consommateurs a révélé une découverte surprenante concernant l’huile d’olive « vierge extra » vendue en supermarché.

Des résidus indésirables découverts

Adulée pour sa richesse en vitamine E et sa faible teneur en acides gras polyinsaturés, l’huile d’olive est souvent vantée pour ses bienfaits pour la santé. Cependant, l’étude a révélé la présence d’hydrocarbures et de plastifiants dans toutes les huiles testées.

Patricia Chairopoulos, journaliste chez 60 Millions de consommateurs, a expliqué que ces plastifiants, appelés phtalates, proviennent des contenants utilisés pour le stockage et le transport de l’huile d’olive. Ces substances chimiques sont reconnues comme des perturbateurs endocriniens et certains phtalates sont classifiés comme « substances toxiques pour la reproduction » par Santé publique France.

Des risques pour la santé à ne pas négliger

« Des effets sont suspectés sur le système reproducteur masculin et sur la fonction thyroïdienne. Une exposition prénatale pourrait perturber le développement de certains tissus ou organes, avec des conséquences sanitaires possibles à l’âge adulte voire même après plusieurs générations, par des mécanismes épigénétiques. » – Santé publique France

En plus des phtalates, l’étude a également découvert la présence d’hydrocarbures saturés d’huiles minérales (MOSH) et d’hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH), deux substances dérivées du pétrole.

« Les hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) sont suspectés d’être des substances cancérigènes, et des perturbateurs endocriniens. Les hydrocarbures saturés d’huiles minérales (MOSH) s’accumuleraient dans les tissus humains et seraient susceptibles d’avoir des effets néfastes sur des organes, notamment le foie et la rate. » – Eurofins, groupe de laboratoires français d’analyses

Une vigilance accrue nécessaire

Malgré le prestige associé à l’huile d’olive « vierge extra », cette étude démontre que même les produits de haute qualité peuvent être contaminés.

Selon 60 Millions de consommateurs, les fabricants ne prennent pas assez de précautions pour éviter la contamination par ces substances toxiques. Une situation préoccupante qui mérite une attention accrue de la part des consommateurs et des autorités sanitaires.