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TotalÉnergies devant la justice pour des accusations de greenwashing et de pratiques trompeuses

Économie > Climat > Pétrole > Greenpeace
Par Jérôme Nelra,  publié le 6 juin 2025 à 15h00.
Économie
Image d'illustration. Vue aérienne de plateforme de forage en mer

Image d'illustration. Vue aérienne de plateforme de forage en merADN

TotalÉnergies fait face à la justice après avoir été visé par des accusations de greenwashing et de pratiques trompeuses. L’entreprise se retrouve devant le tribunal, suite aux plaintes portant sur la sincérité de sa communication environnementale.

Tl;dr

  • TotalEnergies jugé pour « pratiques commerciales trompeuses ».
  • Le procès questionne la frontière du « greenwashing ».
  • Décision attendue le 23 octobre prochain.

Un procès inédit autour du « greenwashing » de TotalEnergies

La salle d’audience était pleine à craquer ce jeudi 5 juin 2025, alors que le tribunal de Paris se penchait sur un cas jamais vu en France : la légitimité de la communication environnementale de TotalEnergies.

Face aux associations Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, le géant pétrolier français — quatrième mondial — devait répondre à l’accusation de « pratiques commerciales trompeuses ».

Quand communication institutionnelle rime avec contestation

L’affaire, en effet, ne manque pas d’enjeux. Depuis mai 2021, au moment où la multinationale s’est rebaptisée TotalEnergies en arborant un logo arc-en-ciel, elle a largement diffusé des messages valorisant ses engagements : objectif de « neutralité carbone d’ici 2050 », positionnement comme « acteur majeur de la transition énergétique »… Des slogans repris aussi bien sur ses sites internet que sur les réseaux sociaux.

Pourtant, les associations estiment qu’une quarantaine de ces messages rendent « pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles ». L’avocate Clémentine Baldon n’a pas mâché ses mots lors des quatre heures d’audience : selon elle, la stratégie du groupe non seulement retarde mais menace les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Pour étayer son propos, elle s’appuie sur les analyses de l’ONU ou encore celles de l’Agence internationale de l’énergie, pour qui extraire plus de pétrole serait incompatible avec la lutte contre le dérèglement climatique.

Les arguments contradictoires et une jurisprudence européenne en construction

Chez TotalEnergies, on campe sur une autre ligne. L’avocate Françoise Labrousse défend une communication faite « de bonne foi », très éloignée d’une publicité pour carburants et centrée sur des investisseurs ou fournisseurs plutôt que sur le grand public. Selon elle, il s’agirait d’une manœuvre pour instrumentaliser le droit afin d’orchestrer un procès climatique. Elle souligne aussi que même certains militants écologistes utilisent toujours des moyens reposant sur les énergies fossiles. Le groupe insiste : il n’a jamais prétendu que son essence était neutre en carbone.

Cette affaire intervient alors que la question du greenwashing, ou écoblanchiment, commence tout juste à être encadrée juridiquement dans l’Union européenne. Plusieurs décisions récentes illustrent ce flou : si certaines entreprises comme les compagnies aériennes KLM et Lufthansa ont été sanctionnées, d’autres comme le suédois Vattenfall ou l’espagnol Iberdrola ont bénéficié d’un arbitrage favorable.

L’attente d’une décision qui pourrait faire date

Les associations espèrent empêcher TotalEnergies de se présenter durablement comme un champion vertueux du climat. De leur côté, les défenseurs du groupe affirment que leurs messages relèvent du droit boursier et non d’un discours destiné aux consommateurs.

La décision judiciaire attendue le 23 octobre prochain pourrait bien dessiner les nouveaux contours — voire imposer des garde-fous — à la communication environnementale des grandes entreprises françaises.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Un procès inédit autour du « greenwashing » de TotalEnergies
  • Quand communication institutionnelle rime avec contestation
  • Les arguments contradictoires et une jurisprudence européenne en construction
  • L’attente d’une décision qui pourrait faire date
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