Centrafrique : Exécutions publiques après des affrontements
Pas moins de 21 personnes exécutées et des dizaines autres blessées dans les affrontements.
Ces affrontements ont eu lieu entre des ex-rebelles Séléka à dominante musulmane et des milices chrétiennes anti-balaka dans l’est de la Centrafrique. La Croix-Rouge locale a fourni à Reuters un bilan de ces derniers affrontements. 21 personnes ont été tuées et près de 130 maisons ont été étruites en deux jours de violence dans le village de Liwa à 10 km de Bambari. Ces actes de violence opposaient les “ex-Sélékas appuyés par des peuls armés et des anti-balaka” affirme un gendarme locale qui souhaitait garder son anonymat.
«Nous avons retrouvé en particulier le corps de cinq chrétiens et de deux musulmans», a indiqué un porte-parole de l’état-major de l’armée française, le colonel Gilles Jaron. Ce dernier ajoute “on est toujours dans cette même logique. On ne sait pas qui a frappé le premier.”
Quatre personnes ont été prises en otage lors des affrontements
La Séléka avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, s’attaquent à la province, commettant des crimes sur des civiles.
Le gouvernement centrafricain de transition, appuyé par la communauté internationale, a dénoncé l’installation à Bambari du nouvel état-major formé à la mi-mai par d’ex-Séléka.
Suite à cette montée de la violence, le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a appelé à une trêve comptant sur la Coupe du monde pour canaliser les tensions et sur le Ramadan qui débutera fin juin.