Cellules souches : un scientifique reconnu accusé de falsifier les résultats de ses recherches
Plusieurs articles publiés par le chercheur ont été retirés de la consultation, car ils comportaient de nombreux points douteux sur des découvertes cruciales.
D’une ascension fulgurante au désaveu de la communauté scientifique. Depuis le début des années 2000, le professeur Piero Anversa et son équipe sont sur le devant de la scène pour leurs découvertes inédites sur les cellules souches. Le chercheur avait obtenu des résultats exceptionnels sur des pathologies cardiaques et pulmonaires, laissant entrevoir un espoir de traitements d’une efficacité jamais vu jusqu’alors.
Depuis, plusieurs équipes se sont penchées sur ces travaux et ont découvert que de nombreux volets de ces recherches étaient douteux, conduisant à un retrait de nombreux articles signés par le professeur Anversa.
Une trentaine d’articles frauduleux
L’information a fait grand bruit et a été révélée par le New York Times. Le cardiologue italien avait donc signé plusieurs articles sur la régénération des cellules cardiaques et pulmonaires grâce aux cellules souches. Des résultats inédits qui allaient alors à l’encontre des recherches menées jusqu’alors sur le sujet. Des travaux qui ont servi de base à de nombreuses autres recherches dans le domaine des cellules souches et qui ont permis au cardiologue italien de recevoir des millions d’euros de subventions pour continuer ses travaux.
Mais très vite, les doutes apparaissent alors qu’aucun scientifique ne parvient à reproduire les résultats obtenus par le professeur Anversa. Une enquête est alors ouverte.
Une trentaine d’articles retirés
Très vite, on remarque que les articles signés de la main du professeur Anversa comportent de nombreuses imprécisions et un manque de rigueur sur la démarche scientifique utilisée.
Dès 2014, un premier article publié par le professeur est retiré de la base de données de la recherche scientifique et une trentaine d’autres font l’objet de soupçons. Un retrait est le pire désaveu pour un scientifique, mais surtout, si la falsification des recherches est avérée, cela aurait bien pu faire perdre de nombreuses années à la science. Depuis les premiers soupçons, Piero Anversa et ses équipes ont été priés de quitter leur laboratoire d’Harvard.