“Captain Fantastic” : “un film ludique” selon Viggo Mortensen
Viggo Mortensen, interprète du rôle-titre de "Captain Fantastic" de sortie aujourd'hui en France, ne voit pas ce long-métrage tel un "film sociologico-idéologique de gauche", mais plutôt comme "un film ludique".
Après un lancement américain pour le moins discret (il n’a rapporté que près de 94.000 dollars sur son premier week-end, sur certes quatre salles où le film était projeté), Captain Fantastic débarque en ce mercredi 12 octobre en France, soient trois mois après sa sortie US, avec le possible espoir de s’élever un peu plus haut.
Dans ce long-métrage signé Matt Ross, Viggo Mortensen est Ben, un père de famille ayant choisi d’assurer l’éducation de ses six enfants dans le milieu forestier, à l’écart du monde extérieur. Un papa à l’allure loin d’être stricte donc, et son interprète d’être bien conscient de révéler une facette peu connue de son visage de comédien : “Les gens ne s’attendent pas à ce que je fasse des blagues.”
Mortensen : “Captain Fantastic”, pas un film “de gauche”
Si l’on pourrait prêter à Captain Fantastic un caractère politique, Viggo Mortensen semble s’en défendre auprès de nos confrères du Point : “À ce stade de l’histoire, vous vous dites que c’est un film sociologico-idéologique de gauche”. “Sauf que non”. Et l’acteur de désigner plutôt l’œuvre dont il assure la promotion tel “un film ludique”.
Pas question ainsi de favoriser l’idée conservatrice au détriment des voix appelant à la modernité, et inversement : “La situation est montrée dans tout ce qu’elle a de beau et de ridicule et le point de vue de ceux qui s’opposent à Ben, comme le grand-père conservateur, est aussi défendu”.
Ben, un père à la parole brute
L’éducation délivrée par Ben se veut sans censure et aucun sujet n’apparaît véritablement tabou pour lui. Pour Viggo Mortensen, il y a aura certainement là matière à interpeller l’assistance : “Comment parler de science, de sexualité ou de mort avec un gamin de sept ans ? Ben décide de ne jamais mentir et de ne jamais édulcorer ses propos. Certains trouveront ça choquant, mais il y a quelque chose qui force l’admiration. Il voue son existence à la formation de ses enfants”.