Canada : des médecins autorisés à prescrire des visites au musée
Une expérimentation lancée jeudi au Canada autorise désormais les médecins à prescrire à leurs patients des visites au musée. Une centaine de praticiens ont accepté de faire partie de ce projet-pilote appelé à durer un an.
Jeudi, un projet-pilote visant à promouvoir l’art en tant que thérapie a été lancé au Canada. D’une durée d’un an, cette expérimentation autorise ainsi désormais les médecins à prescrire à leurs patients des visites au musée.
À l’origine de cette idée, l’association Médecins francophones du Canada (MFdC) et le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Dans le détail, rapporté par BFMTV.COM, les praticiens participants, au nombre d’une centaine, pourront dans un premier temps prescrire jusqu’à 50 ordonnances de ce genre.
Une centaine de médecins canadiens pourront prescrire des visites au musée pendant un an
Des prescriptions qui concerneront donc des visites des collections et expositions du MBAM et qui seront, chacune, ouvertes à deux adultes et deux mineurs maximum. Selon Nicole Parent, directrice générale de MFdC, le fait que de nombreux médecins aient accepté d’être du projet révèle “une sensibilité et une ouverture par rapport à des approches alternatives si l’on veut, quoique démontrées de façon scientifique, sur les bienfaits de l’art sur la santé”.
Des bienfaits qui, pour elle, sont semblables aux “niveaux de neuro-hormones qui sont sécrétées lorsqu’on fait de l’activité physique”.
Des bienfaits semblables à ceux résultant d’une activité physique
Mm Parent précise les effets de l’art sur des patients souffrant physiquement ou mentalement. Admirer une œuvre plus ou moins fortement sollicite ainsi les mêmes éléments qui ont une action “sur les fonctions cognitives, le bien-être, on pense aux neuro-hormones impliquées dans la dépression, le stress, l’anxiété, alors c’est à ce niveau là que les bienfaits ont été démontrés”.
Le MFdC est d’ailleurs en train de travailler sur “un protocole de recherche pour tenter d’identifier auprès des patients, peut-être aussi auprès des médecins, les avantages, les répercussions, les effets de ce programme-là”. Par voie de communiqué, la directrice générale du MBAM Nathalie Bondil a pris les devants sur d’éventuelles critiques négatives qui seraient formulées sur ce projet : “Pour les sceptiques, rappelons qu’il y a seulement cent ans, on disait que le sport déformait les corps ou menaçait la fécondité des femmes !”