Canada : après 5 mois passés à vapoter, un jeune de 17 ans a les poumons d’un fumeur en fin de vie
Au Canada, un adolescent de 17 ans s'est rendu aux urgences pour de sérieuses quintes de toux. Il est apparu qu'après avoir vapoté pendant cinq mois, il avait les poumons d'un homme qui aurait fumé toute sa vie.
L’histoire débute il y a cinq mois avec un Canadien de 17 ans qui initiait alors un usage de cigarette électronique. Plus récemment, l’adolescent a été contraint de se rendre aux urgences pour des quintes de toux particulièrement prononcées. Dans un premier temps, on pouvait penser que ce vapoteur, à l’image de plus de 2.000 cas observés ces derniers mois aux États-Unis, était atteint d’EVALI. Un acronyme signifiant, en français, « lésion pulmonaire liée à l’utilisation de cigarettes électroniques ou de produits de vapotage ».
Cigarette électronique : une bronchiolite oblitérante causée à un vapoteur
Cependant, le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) indique mercredi (en anglais) que les lésions relevées sur l’adolescent étaient d’un tout autre type. Il est en fait apparu que ce patient souffrait d’une bronchiolite oblitérante. Une maladie qui avait déjà été diagnostiquée chez un ouvrier travaillant dans une usine de popcorn et qui y avait inhalé du diacétyle. Une substance donnant un gout de beurre au pop-corn et dont la présence dans les cigarettes électroniques avait été relevée il y a déjà plusieurs années. Or, jusqu’ici, rappelle Presse-citron, le diacétyle n’avait pas été incriminé dans des cas critiques impliquant des vapoteurs.
Après 47 jours à l’hôpital, ses capacités expiratoires restent faibles
Karen Bosma, appartenant au Lawson Health Research Institute, a déclaré que ce cas est semblable à « une obstruction aiguë. C’est similaire à quelqu’un qui aurait fumé toute sa vie et aurait une maladie pulmonaire aiguë ». L’adolescent a pu rentrer chez lui après 47 jours d’hospitalisation. Il n’est toutefois plus capable d’expirer dans des capacités semblables à celles d’autres personnes de son âge en bonne santé. Si, pour ces dernières, le volume expiré de leurs poumons peut ainsi être estimé à 100%, pour l’adolescent, ce taux n’est plus que de 45%.