La campagne d’une candidate d’En Marche ! suspendue au Maroc
Leïla Aïchi, candidate d'En Marche ! pour les législatives, a vu sa campagne être notamment suspendue au Maroc en raison d'une position pro-Polisario affichée en 2013 sur la question du Sahara occidental.
Si la commission des investitures d’En Marche ! a approuvé sa candidature pour les législatives, la sénatrice Leila Aïchi, qui vise ici la 9e circonscription des Français de l’étranger, voit actuellement sa progression freinée dans plusieurs pays d’Afrique.
Au point que, le samedi 13 mai dernier, l’antenne de La République en marche (LRM) basée au Maroc a pris la décision de suspendre la campagne de Leila Aïchi. Et ce n’est pas la seule, Hamza Hraoui, référent national du mouvement En Marche !, ayant ainsi déclaré lundi que “les comités En Marche ! de Tunisie, de Côte d’Ivoire et du Sénégal ont fait de même”.
Sahara occidental : “l’occupation marocaine” selon Aïchi
Le comité marocain se souvient en effet de propos tenus par Leila Aïchi en 2013 lors d’un colloque tenu au Sénat sur la question du Sahara occidental. Citée par Le Monde, elle s’était ainsi dite “alarmée de l’indifférence internationale quant au sort réservé au peuple sahraoui”, et avait “dénoncé l’alignement systématique de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental, et ce malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG humanitaires”.
Elle avait ajouté que “le Sahara occidental et ses habitants subissent l’occupation marocaine depuis près de quarante ans”.
Une doublure En marche ! déjà prête ?
Autre apparent problème posé par la candidate d’En Marche !, celle d’une étiquette MoDem (rallié en septembre dernier) et non LRM. Leila Aïchi a réagi mardi à la polémique par voie de communiqué. Pour elle, “cette polémique est née du ressentiment d’un candidat [qui n’a pas été retenu]. Les élections créent des frustrations. Ce sont des techniques de tambouille politicienne, une tentative de déstabilisation alors que les désignations de candidats pour les législatives seront closes demain.”
L’élue a également rappelé que la position qu’elle avait exprimée sur le Sahara occidental était celle de la France et de l’ONU. Selon l’hebdomadaire marocain TelQuel, le candidat M’jid El-Guerrab aurait rempli les formalités nécessaires pour “servir de doublure” LRM si jamais Leila Aïchi n’était plus en mesure de poursuivre sa campagne.