Calvados : 80 heures de TIG pour avoir laissé son chien mordre un autre homme
Mercredi dernier, le tribunal correctionnel de Caen a condamné un homme de 27 ans à 80 heures de travaux d'intérêt général pour avoir, en décembre 2018, laissé son chien mordre un autre homme. La victime avait été arrêtée cinq jours.
Les faits remontent au samedi 1er décembre 2018 au soir. À Caen (Calvados), une femme était sortie de chez elle pour aller fumer une cigarette à l’extérieur. Elle était brusquement rentrée chez elle en affirmant à son époux qu’elle venait d’être menacée par un homme avec son chien. L’individu, rapporte Le Liberté, était manifestement sous l’empire de l’alcool. Le couple est sorti pour retrouver cet homme. La discussion s’est voulue houleuse, jusqu’à ce que le chien, en laisse mais non muselé, a mordu le mari de la femme à un avant-bras.
Son chien avait blessé un homme, il affirme ne pas lui avoir donné l’ordre d’attaquer
La blessure causée a valu à la victime d’être arrêtée 5 jours. Le mercredi 7 octobre dernier, le propriétaire de l’animal comparaissait devant le tribunal correctionnel de Caen. Le prévenu a assuré n’avoir pas donné l’ordre à son chien d’attaquer : “D’ailleurs je n’ai pas lâché sa laisse. Il m’a vu agressé, il a réagi”.
Les trois protagonistes avaient bu, aucune arme n’aura été retrouvée
Il se trouve qu’en plus du maître de l’animal, le couple avait lui aussi absorbé de l’alcool, d’où une compréhension peu évidente des faits. Au sujet de la femme, le procureur indique qu’“elle prétend avoir été menacée avec une arme, ce qui est à l’origine de l’altercation, mais aucune arme n’a été retrouvée. Ceci dit, le maître est responsable de son chien”. Après avoir appelé à ce que les faits soient requalifiés en “blessures involontaires par un chien détenu par une personne en état d’ivresse”, il a obtenu que l’accusé écope d’une peine de travaux d’intérêt général (TIG). 80 heures dont le prévenu de 26 ans devra s’acquitter dans les dix-huit mois, sous peine de passer deux mois ferme en prison. Enfin, il lui faudra verser 2 000 euros à la victime au titre de dommages et intérêts.