Calvados : 5 mois avec sursis après avoir pointé un couteau au visage de sa compagne
Lundi dernier, le tribunal correctionnel de Caen, dans le Calvados, a condamné un homme d'une cinquantaine d'années à 5 mois de prison avec sursis. Le prévenu, accusé de violences aggravées, avait pointé un couteau au visage de sa compagne lors d'une dispute.
Les faits ayant été jugés en début de semaine passée remontent à la nuit du 16 au 17 octobre 2020 à Montchamp, dans le Calvados. Un couple venait de passer la soirée au troquet du village. Le retour s’est voulu mouvementé, comme l’indique le récit de Liberté Caen. Possiblement alcoolisés après avoir ainsi bu plusieurs verres, cet homme et cette femme se sont disputés pour un motif non précisé. Jusqu’à ce que l’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, ne sorte un couteau qu’il a pointé au visage de sa concubine.
Il explique avoir sorti son couteau pour “faire peur” à sa compagne
Le lundi 19 octobre dernier, devant le tribunal correctionnel de Caen où il comparaissait pour violences aggravées, le quinquagénaire a expliqué son geste : “Elle [NDLR: sa compagne] était hystérique, elle n’arrêtait pas de crier. J’ai sorti mon couteau, j’ai voulu lui faire peur en espérant qu’elle se calme. Ensuite, on aurait peut-être pu parler.” Sa compagne s’est toutefois blessée à une main en s’emparant de la lame du cran d’arrêt. Elle a ensuite quitté les lieux à bord d’une voiturette. C’est son concubin qui, vers 00h15, a alerté les gendarmes quant au fait que la femme avait pris le volant en état d’ébriété.
Elle n’a pas porté plainte
Le lendemain, les militaires ont constaté que la compagne portait sur son corps des marques de violences. Malgré tout, celle-ci n’a pas souhaité porté plainte, ce qui n’a pas empêché le placement en garde à vue du quinquagénaire. Il est à noter que le couple avait déjà connu des épisodes violents. Durant l’audience, l’avocat de l’homme a appelé à ce que l’on replace la situation dans son contexte : “un contexte de marginalisation évident, avec des protagonistes qui évoluent et se construisent avec des codes différents. Pour apaiser les tensions, on boit… Pour essayer de calmer l’autre, on menace.” L’accusé a invoqué le caractère “agressif de madame. Elle est sous médocs, elle fait des crises d’hystérie, elle ne supporte pas que le garde de sa fille lui ait été retirée”. A été prononcée une condamnation à dix mois de prison dont cinq en sursis probatoire, avec la révocation d’un précédent sursis de trois mois. Après le verdict, le prévenu a été maintenu en détention.