Caen : le CHU contraint par la justice à admettre une patiente atteinte d’une maladie rare
Alors que le CHU de Caen avait pris la décision, ce mois-ci, de ne plus admettre une patiente de 19 ans atteinte d'une maladie rare, la justice saisie par les parents de la jeune femme a statué sur la nécessité de prendre en charge cette dernière.
Il a fallu moins d’un moins pour que la justice se prononce sur cette affaire désavouant le CHU de Caen (Calvados). L’histoire est celle de Léah, 19 ans. Cette jeune femme est atteinte du syndrome de l’hémiplégie alternante de l’enfance.
Ouest-France indique que cette maladie rare se traduit par un retard cognitif et de développement. Si Léah peut interagir avec autrui, elle est cependant dénuée de la parole, et de présenter de lourds troubles neurologiques. Il lui arrive par moments d’être victime de crises d’épilepsie découlant de sa maladie.
Hospitalisée pour des crises d’épilepsie, Léah refusée d’admission ce mois-ci
Quand elle se trouve dans cet état épileptique, Léah doit être hospitalisée, placée dans un service de réanimation et mise sous assistance respiratoire. C’est ce qui est notamment arrivé en août dernier, pour ce qui apparaît comme la dernière crise en date de Léah.
Mais pour le CHU de Caen, il s’est vraisemblablement agi de la crise de trop. Plus tôt ce mois-ici, le collège de médecins a ainsi pris la décision de ne plus admettre la jeune femme. Un choix motivé par “l’obstination déraisonnable” des soins administrés quand Léah est en crise.
Une non prise en charge pourrait se révéler mortelle
Cette décision a, on s’en doute, été plus que mal accueillie par les parents de la jeune femme, qui n’ont ainsi pas tardé à saisir la justice en urgence. Et c’est ce mercredi que le tribunal administratif de Caen a rendu son verdict dans le cadre de ce dossier examiné en référé.
Le CHU de Caen a donc été ordonné de revenir sur sa décision et ainsi d’accepter de prendre en charge Léah si jamais cette dernière devait de nouveau être prise d’une crise d’épilepsie. On nous souligne qu’une absence de prise en charge de la jeune patiente pourrait se révéler mortelle pour elle.