Burundi : Nkurunziza promet une relance du dialogue à Ki-moon
Mardi, le président du Burundi Pierre Nkurunziza s'est engagé auprès du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à relancer le dialogue avec l'opposition.
Alors que le Burundi s’enfonce dans une crise qui pourrait fêter sans bougie son premier anniversaire d’ici quelques mois, son président Pierre Nkurunzizi a fait la promesse mardi, en présidence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, de relancer le dialogue avec l’opposition.
La veille au soir, des responsables de partis politiques d’opposition et du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, avaient été réunis à la même table par M. Ki-moon. Ce dernier, cité par nos confrères de Libération, a déclaré que ces représentants « ont promis de s’engager dans un dialogue inclusif. C’est ce que le président Nkurunziza a également confirmé, qu’il allait s’engager dans un dialogue politique« .
Nkurunziza va « s’engager dans un dialogue politique » selon Ki-Moon
Et de poursuivre en indiquant que « les responsables politiques burundais doivent être prêts à rassembler le courage et la confiance qui aboutiront à un processus politique crédible ». Cette relance annoncée d’un dialogue avec l’opposition n’apparaît toutefois pas vraiment claire, car on ignore par exemple précisément qui sera invité à prendre part à ces échanges.
Des discussions ouvertes à presque « tous les Burundais »
Le président burundais a en effet manifesté une intention de brasser large tout en évoquant une possible sélection : « Ce dialogue concerne tous les Burundais à l’exception de ceux qui sont engagés dans des actes de déstabilisation ». Toujours est-il que l’opposition n’a pas positivement réagi à la nouvelle, le président du Cnared (Conseil National pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit) Léonard Nyangoma ayant ainsi dénoncé une « fausse ouverture » de l’exécutif : « Il dit au secrétaire général de l’ONU qu’il accepte le dialogue inclusif et tout de suite après, il veut choisir ses interlocuteurs en accusant certains de perturber la sécurité ». Ajoutons pour finir que le secrétaire général de l’ONU a quitté mardi en fin de matinée la capitale Bujumbura pour rejoindre la République démocratique du Congo.