Burkina Faso : le président de transition en visite en France
Le Président du Burkina Faso Michel Kafando est en visite de travail en France, pour une durée d'une semaine.
Michel Kafando, Président de transition du Burkina Faso, a entamé aujourd’hui une visite d’une semaine en France, au cours de laquelle il est prévu qu’il rencontre diverses personnalités politiques. La coopération bi-latérale qui lie les deux pays, ainsi que le processus de transition politique dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest seront au coeur de cette visite.
Achever la transition politique du Burkina Faso
Des élections présidentielles et législatives doivent en effet avoir lieu le 11 octobre au Burkina Faso, tandis que des municipales sont prévues pour janvier 2016.
L’ensemble de ces scrutins doivent permettre de rétablir définitivement l’ordre constitutionnel, et de remettre en fonctionnement ses différentes institutions.
Le Burkina Faso est sous le coup d’une transition politique depuis le début du mois de novembre 2014, suite à la chute du Président Blaise Compaoré alors en exercice depuis 27 ans.
Insurrection populaire
Fin octobre, une insurrection populaire l’avait en effet condamné à prendre la fuite, laissant derrière lui sa volonté de modifier la Constitution afin de se représenter une nouvelle fois à sa propre succession.
Après plusieurs semaines de discussions entre des membres de l’opposition d’alors, de la société civile, ainsi que des représentants de l’armée, le pouvoir avait été confié à Michel Kafando, représentant de son pays auprès des Nations Unies, et jusqu’ici assez méconnu.
Félicitations de François Hollande
Reçu sur invitation de François Hollande, Michel Kafando a reçu les hommages de son homologue français. Ce dernier a en effet tenu à saluer “l’exemple démocratique” que représente aujourd’hui le Burkina pour nombre de pays africains.
“Si nous sommes aux côtés du Burkina Faso, c’est que nous voulons aussi qu’il ait valeur d’exemple, je pense notamment à ce qui se passe aujourd’hui au Burundi, où nous devons expliquer qu’il y a des processus constitutionnels qui doivent être respectés et qu’il y a des élections qui doivent être organisées en toute transparence”, a expliqué François Hollande.
Selon une source du gouvernement, la France devrait apporté une aide financière de 3,1 millions d’euros au Burkina pour la tenue d’élections libres et transparentes.