Burkina Faso : un dépôt d’armes attaqué par d’ex-putschistes
Dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso, d'anciens putschistes ont attaqué un dépôt d'armes et de munitions non loin de Ouagadougou.
Vendredi, l’armée burkinabè s’est exprimée par voie de communiqué pour annoncer que, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 janvier, un dépôt d’armes et de munitions situé à 20 kilomètres ouest de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso) a été attaqué par d’anciens putschistes.
Il était ainsi aux alentours de 3h00 lorsque “une tentative d’incursion” a eu lieu au sein du dépôt d’armes de Yimdi. Le communiqué précise que cette attaque n’a fait “aucune victime” et que ses auteurs “ont été identifiés comme étant des éléments récalcitrants de l’ex-RSP”.
Attaque d’un dépôt d’armes au Burkinaso Faso : pas de victime selon l’armée
Et l’armée d’ajouter que “le site est sous contrôle des forces armées nationales” et que “le dispositif de surveillance a été renforcé”. Citée par nos confrères de L’Express sous couvert d’anonymat, une source militaire burkinabè indique qu’“il y a eu une attaque de la soute [NDLR : dépôt] à Yimdi très tôt. Ceux qui l’ont fait sont des éléments de l’ex-RSP, ils ont pu ramasser des armes et des munitions et partir avec. Ils ont emporté des caisses d’armes et de munitions. Nous sommes en train de faire le point.”
Ouagadougou et ses environs encore touchés
Une autre source de l’armée a quant à elle fait savoir qu’“ils étaient une vingtaine. Ils ont ligoté certaines des hommes qui étaient sur place avant de mener l’opération. Pour l’instant, on compte un blessé parmi les soldats qui assurent la garde de la soute. On a pu identifier quelques-uns d’entre eux et nous poursuivons les investigations.” Selon un gendarme, “trois ex-éléments du RSP soupçonnés de complicité avec leurs camarades auteurs de l’attaque du dépôt d’armes burkinabè ont été interpellés dans le cadre des investigations et sont actuellement interrogés par la gendarmerie.” Cette attaque survient une semaine après une attaque djihadiste ayant causé la mort de 30 personnes à Ouagadougou.