Bretagne : Suspectée d’avoir secoué son bébé, elle se bat pour prouver son innocence
Le nourrisson souffrait en fait d’une pathologie qui peut faire survenir des symptômes liés à ceux du syndrome du bébé secoué.
L’affaire ressemble à celle qui a été jugée ce vendredi 26 janvier à Rennes. Vanessa, une jeune mère de la commune de Maxent en Bretagne, se bat en effet contre la justice pour faire éclater la vérité après avoir été accusée de maltraitance sur son fils qu’elle aurait secoué lorsqu’il était bébé. Un combat pour la vérité qui lui a permis de créer une association d’aide aux familles accusées à tort de maltraitance.
L’enfant retiré à sa famille
Ce sont nos confrères de France 3 Bretagne qui relaient l’information. Les faits remontent à 2015 alors que le petit Hylann est âgé de quelques semaines. L’enfant doit être admis à l’hôpital pour une forte fièvre et lors des examens, les médecins se rendent compte que son périmètre crânien est plus grand que la normale.
Après examen, les neurologues trouvent la cause de cette pathologie : l’enfant a simplement un excès de liquide céphalo-rachidien autour du cerveau, un diagnostic assez courant. Mais suite à une IRM, deux hématomes sous-duraux (l’un des symptômes de syndrome du bébé secoué) sont détectés. Il n’en faut pas plus pour que la maman soit suspectée de maltraitance et pour que son enfant lui soit retiré après un signalement de l’hôpital auprès du procureur de la République.
Innocence prouvée
Les parents du petit Hylann sont placés en garde à vue et la mère mise en examen. On lui interdit de voir son mari et son enfant sera placé en famille d’accueil pendant 3 mois. Bien décidé à prouver son innocence, Vanessa ne baisse pas les bras et grâce à une contre-expertise effectuée par des médecins externes au CHU de Rennes, la possibilité de maltraitance est écartée et le diagnostic d’hydrocéphalie confirmé. Une pathologie qui peut induire l’apparition d’hématomes sous-duraux.
Pourtant, cela ne suffit pas à innocenter totalement la jeune maman qui sera jugée dans les prochains mois par le tribunal correctionnel de Rennes. Suite à cette affaire, Vanessa a fondé l’association Adikia, qui vient en aide aux familles accusées à tort de maltraitance sur enfant suite à des erreurs de diagnostic.