Brésil : du viagra et des implants péniens commandés pour l’armée
Un député brésilien a révélé mardi que 60 implants péniens avaient été commandés pour l'armée, laquelle devrait également compter sur 35 000 comprimés de viagra, également achetés par le ministère de la Défense.
Un jour, une annonce. Lundi, le député brésilien de centre-gauche Elias Vaz avait révélé que le ministère de la Défense avait commandé 35 000 comprimés de Viagra pour l’armée. Ces données avaient été obtenues par le parlementaire via le Portail de la transparence du gouvernement, permettant de consulter les défenses publiques. Et le lendemain, ce même député d’avoir fait une autre révélation, celle de l’achat de 60 implants péniens gonflables à destination des militaires brésiliens.
Près de 690 000 euros de prothèses péniennes pour l’armée brésilienne
20 Minutes relate que ces implants en silicone, mesurant entre 10 et 25 centimètres, ont une valeur unitaire comprise entre 9 900 et 12 000 euros. En tout, le ministère de la Défense en aurait acheté pour 3,5 millions de reais, soient environ 688 000 euros. Un ministère qui n’aurait pas encore réagi à cette nouvelle révélation, après avoir déclaré lundi que “l’acquisition de sildénafil [NDLR : autre nom du Viagra]” était “destinée au traitement de patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire”.
Le président avait relativisé pour les comprimés
Le député Elias Vaz envisage de saisir la justice sur cette affaire avec le sénateur de centre-droit Jorge Kajuru, dans l’optique qu’une enquête puisse être ouverte. De son côté, le président Jaïr Bolsonaro avait relativisé le montant de la commande des comprimés. “Il y a eu à peu près 30 000 comprimés pour l’Armée de terre, 10 000 pour la Marine et je ne me souviens plus du chiffre pour l’Armée de l’air, mais ça doit faire 50 000 au total”, avait-il déclaré mercredi. “Franchement, ce n’est rien”. Le dirigeant, estimant que la presse avait fait preuve de “mauvaise foi” ici, avait jugé cette dépense insignifiante “vu qu’elle concerne les trois armées et que (les comprimés) sont surtout utilisés par des militaires à la retraite”.