Brésil : affamé, un enfant de 11 ans appelle la police
La semaine dernière au Brésil, un enfant de 11 ans a appelé la police, se disant ainsi affamé. Les forces de l'ordre sont intervenues, avant que l'écho de cette histoire ne retentisse dans tout le pays et n'initie une affluence de dons.
Mardi dernier, la police brésilienne a reçu l’appel d’un enfant. Miguel, 11 ans, habitant de la ville de Santa Luzia (sud-est), a tenu ces propos au fonctionnaire : “Monsieur l’agent, on n’a rien à manger à la maison”. BFMTV.COM rapporte que les forces de l’ordre ont pensé se trouver en présence d’un cas de négligence familiale, et de s’être mises en route. Sur place, les policiers se sont rendus à l’évidence : il était en fait question d’une mère de famille qui, de par des finances insuffisantes, ne parvenait plus à nourrir ses enfants.
Pendant 3 jours, une famille brésilienne mangeait de la farine de maïs diluée
Depuis trois jours, les sept membres de cette famille ne se nourrissaient que de farine de maïs diluée dans de l’eau. Devant cette situation, les policiers sont allés dans un supermarché pour s’y procurer de quoi subvenir aux besoins de ces personnes. Une partie des vivres a été payée par les agents, l’autre a été offerte par le gérant du magasin.
Le (très) fort écho de la presse locale
Cette histoire a été rapportée par la presse locale, et depuis, des dons de tout le pays affluent vers cette famille, au point que cette dernière peine à trouver de la place pour toute cette nourriture providentielle. “On a reçu énormément de nourriture, plein de choses différentes, même des aliments que ne je ne connaissais même pas”, reconnaît Miguel.
Le Covid-19 a accentué les problèmes
Mère de huit enfants, dont six actuellement à sa charge, Célia, 46 ans, parvenait à faire vivre sa famille au travers de petits travaux. La crise de la Covid-19 a cependant eu pour effet de faire céder un équilibre déjà fragile. “Nous avons beaucoup souffert. La faim fait tellement mal, je n’oublierai jamais ces moments”, déclare-t-elle. “Au bout d’un moment, on n’a même plus la force de se lever. Miguel m’a vu désespérée, en pleurs, et a décidé d’agir. Dieu merci, ça a tout changé”.