Bouches-du-Rhône : plusieurs surveillants de prison attaqués, l’un d’eux défiguré

Une cellule de prison. Image d'illustration.Ichigo121212 / Pixabay
En début de semaine à Salon-de-Provence, des surveillants d'une prison ont été attaqués. L'un d'eux a été défiguré. Le suspect est un détenu atteint de troubles psychiatriques.
Les faits semblent s’être produits le mercredi 3 mai dernier à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Comme à son habitude, un surveillant de prison procédait à l’ouverture quotidienne des cellules. C’est alors, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, qu’un détenu s’est jeté sur le gardien et l’a frappé plusieurs fois au visage sans raison apparente.
Prison de Salon-de-Provence : mâchoire cassée et dents perdues pour un surveillant agressé
Le syndicat Force ouvrière (FO) parle d’un surveillant proche de la retraite et qui, jusqu’ici, affichait un “état de service irréprochable”. Une victime qui s’est retrouvé défigurée, avec ainsi une mâchoire fracturée et plusieurs dents perdues. 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui ont été prescrits.
Le suspect aurait ensuite tenté de se suicider
Au moment de son agression, le surveillant a reçu l’assistance de plusieurs collègues, qui ont également essuyé des coups. L’auteur présumé des violences, un détenu, a été placé en quartier disciplinaire. Quelques minutes plus tard, après avoir accroché un lien à sa fenêtre, le mis en cause entendait mettre fin à ses jours. Les surveillants sont intervenus pour l’en empêcher, en recevant là aussi plusieurs coups.
Des troubles psychiatriques
Le détenu, en proie à des troubles psychiatriques, avait déjà été admis dans une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) et une unité pour détenus violents (UDV). À plusieurs reprises, il avait été condamné pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Jessy Zagari, délégué régional du syndicat FO justice, regrette des conditions d’accueil uniformes en dépit de profils sensiblement différents : “Nous sommes obligés de les recevoir les personnes souffrant de troubles psychiatriques dans les mêmes conditions que les autres. Or, les dernières agressions qui ont eu lieu au centre de détention de Salon-de-Provence sont le fait de […] personnes malades.”