Bordeaux : un bénévole agressé par un touriste qui aurait refusé de porter le masque
Dimanche à Bordeaux, devant l'église Notre-Dame, un bénévole a été agressé par un touriste qui refusait apparemment de se soumettre au port du masque. L'auteur présumé des faits a été placé en garde à vue et une plainte déposée.
Les faits se sont déroulés dimanche à Bordeaux (Gironde), en face de l’église Notre-Dame. Un bénévole a été agressé alors qu’il cherchait visiblement à faire respecter les mesures sanitaires en vigueur. Un témoin aux propos rapportés par France 3 Nouvelle-Aquitaine indique avoir vu deux hommes se battre. L’un d’eux était en possession d’un objet pointu qui pouvait s’apparenter à une lime à ongles. Le témoin est intervenu dans l’espoir de faire redescendre les tensions. Après que celui-ci s’est emparé de l’objet et l’avoir remis à la potentielle victime, l’autre individu le lui a repris.
Il refuse de porter le masque, part chercher un objet pointu et agresse un bénévole
« Il est devenu complètement fou et a essayé de lui planter la lame », raconte le témoin. « Un autre témoin a du intervenir. Il ne voulait plus lâcher sa lame ». Le prête de la paroisse s’est entretenu avec le bénévole agressé, un homme de 55 ans qui, au moment des faits, accueillait le public en les appelant à respecter les règles sanitaires. Un touriste de 73 ans se serait alors aspergé les jambes de gel mais aurait refusé de porter le masque. Le septuagénaire aurait ensuite déambulé dans l’église pendant l’office, avant d’en ressortir et de revenir avec son objet pointu.
Une plainte déposée, le suspect en garde à vue
Le prêtre Guez estime que « ce touriste qui a peut-être des faiblesses psychologiques vit avec une très grande peine l’état de tension lié à la Covid. Ce sont des gens qui perdent pied dans leur quotidien et n’arrivent plus à ajuster leur comportement face à des contraintes sanitaires compréhensibles. » L’auteur présumé des faits a été placé en garde à vue, et une plainte déposée pour « violence avec arme par destination sans Incapacité Temporaire de Travail » (ITT). Enfin, le bénévole a pris contact avec la cellule d’accueil d’urgences des victimes d’agressions au CHU de Bordeaux.