Bordeaux : 4 mois ferme pour un adolescent de 18 ans qui avait participé au pillage d’un Apple Store
Lundi, un ado de 18 ans a été condamné à 4 mois de prison ferme pour avoir participé au pillage, samedi dernier, d'un Apple Store de Bordeaux. Un homme de 32 ans a écopé d'une peine semblable, et la justice d'avoir pris en compte sa santé actuelle pour le moins altérée.
La journée de samedi, qui s’annonçait sous le signe d’une manifestation de Gilets jaunes maîtrisée en France, a également été marquée par des scènes de pillage. À Bordeaux, une enseigne Apple Store installée dans le centre-ville en a fait les frais. Lundi, deux mis en cause comparaissaient devant la justice.
Pendant plus ou moins cinq minutes, comme l’attestent les images de vidéosurveillance, des jeunes cagoulés se sont servis de panneaux de signalisation préalablement arrachés pour venir à bout des portes de la boutique. Le pillage qui a suivi n’a duré qu’environ deux minutes.
Pillage d’un Apple Store de Bordeaux : “je n’aurais pas dû suivre le mouvement”
Sadio K., 18 ans et jusqu’ici inconnu des services de justice, a expliqué n’avoir pas pris part à la destruction des portes d’entrée mais qu’en voyant des personnes voler des produits, il ne se sentait pas à laisser passer une telle occasion. “Je n’aurais pas dû suivre le mouvement, c’est la dernière fois”, a-t-il reconnu dans des propos rapportés par Le Parisien. Pour avoir volé une tablette iPad, Sadio a été condamné à dix mois de prison dont six avec sursis.
Un procureur qui n’avait “jamais vu cela” dans toute sa carrière
Julien L., 32 ans, se promenait avec son frère bordelais lors des faits. De son aveu, il a alors eu “la mauvaise idée de pénétrer dans le magasin vide”. “Le dernier con à être rentré, c’est moi !”, lui qui ajoute avoir dérobé une enceinte alors que son téléphone est un Samsung.
Poursuivi pour des faits vol aggravé par deux circonstances (en réunion et avec dégradations), tout comme Sadio K., le trentenaire a écopé d’une peine semblable. À la différence qu’il n’était pas ciblé par un mandat de dépôt à l’audience. Un verdict qui aurait même pu s’avérer plus lourd encore en raison de deux précédentes condamnations, mais la justice a entre autres tenu compte des problèmes de santé de ce prévenu, incluant un récent AVC, ainsi que son divorce prochain avec la mère de ses enfants.
Le procureur de la République Marie-Madeleine Alliot a déclaré “n’avoir jamais vu cela dans toute [sa] carrière professionnelle, seulement au cinéma”.