Bizutage : 4 étudiants belges reconnus coupables d’avoir forcé une camarade à boire 10 litres d’eau
Quatre étudiants belges ont été reconnus coupables par la justice belge de "coups et blessures involontaires" dans une affaire de bizutage sur une jeune française.
Le tribunal correctionnel de Marche (Belgique) a tranché dans cette affaire de bizutage violent à l’encontre d’une étudiante française. Après avoir forcé une camarade française à boire une quantité dangereuse d’eau, quatre étudiants belges ont été reconnus ce mardi coupables de « coups et blessures involontaires ».
Œdème cérébral
Cette décision de la justice belge a été relayée par l’agence d’information belge Belga. Les faits remontent à la rentrée de septembre 2013 à la faculté vétérinaire de l’Université de Liège. À l’époque, un « baptême », soit un bizutage selon les traditions estudiantines belges, est organisé dans le sud du pays. Les étudiants vétérinaires ont pour réputation d’organiser des bizutages éprouvants en Belgique.
Parmi les étudiants présents sur place, une jeune Stéphanoise indique à ses camarades qu’elle ne souhaite pas consommer d’alcool pendant ce week-end d’intégration. En réponse, on l’obligera à consommer une dizaine de litres d’eau. Au bout de son supplice, elle s’effondrera et passera deux jours dans le coma, souffrant d’un œdème cérébral. Fort heureusement, elle en sortira sans séquelles graves et pourra reprendre ses études.
Jugés coupables, mais pas condamnés
5 étudiants étaient poursuivis dans cette affaire et 4 ont donc été reconnus coupables mardi de « coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance ou de précaution » par le tribunal correctionnel de Marche.
Cependant, ils n’ont reçu aucune condamnation. Comme le permet la justice belge, ils ont bénéficié de la « suspension du prononcé », un acte inscrit au droit belge et utilisé lorsqu’un magistrat estime que les faits sont établis, mais ne nécessitent pas de prononcer une peine.
Autorisés en Belgique, les bizutages sont interdits en France depuis 19 ans, ce qui n’empêche pas certaines affaires de défrayer la chronique.