Biométrie et division au programme de ces élections Burkinabè
Avec 74 partis en lice, la campagne pour les élections couplées, communales et législatives, touche à sa fin. Le verdict de ses premières élections biométriques au Burkina Faso sera donné le 2 décembre.
La campagne se termine ce soir à minuit. Dans la dernière ligne droite, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès, parti du président Blaise Campaoré, prépare un grand meeting place de la Nation, à Ouagadougou. Les différences de budgets de campagne sont abyssales et avec 74 partis en lice pour ces élections couplées, législatives et communales, le spectacle offert a été ahurissant. « Diviser pour mieux régner » est un adage vieux comme le monde mais toujours aussi efficace. Tous ont pour adversaire commun, le CDP, mais l’union demeure impossible. De nombreux partis ont les mêmes projets mais opèrent de manière dispersée. Les Sankaristes qui se présentent sous sept partis différents, en sont un parfait exemple. Président quand le pays de l’homme intègre s’appelait encore la Haute-Volta, Jean-Baptiste Ouédraogo fait ce même constat : « on a 200 partis mais nous n’avons pas 200 idéologies politiques ». En observateur avisé, il livre son analyse : « je suis à la recherche du meilleur projet de société mais avec ce que je vois, le CDP a de beaux jours devant lui ».
La biométrie pour des élections sécurisées
Le gouvernement Burkinabè a investi plus de 18 milliards de Francs CFA (ndrl : plus de 27 millions d’euros) dans la biométrie pour écarter toutes suspicions de fraude dans ces élections. Les partis de l’opposition ne sont pas complètement rassurés et beaucoup ont encore peur de la corruption. Certains dénoncent même l’achat de cartes d’électeurs, sans connaitre la finalité de ces intentions. Une seule certitude, le verdict sera donné le dimanche 2 décembre au soir.